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Bahreïn: l'opposition appelle à annuler une marche contre le palais royal

Les principales composantes de l'opposition bahreïnie ont appelé à annuler une marche prévue vendredi contre le palais royal, dans une tentative d'apaiser les tensions confessionnelles.
La contestation contre la dynastie sunnite dans ce petit royaume à majorité chiite du Golfe avait commencé le 14 février à l'initiative d'un groupe de jeunes qui ont lancé des appels sur Facebook, et le mouvement a été récupéré par l'opposition.
Dans un communiqué, sept mouvements de l'opposition, dont le puissant Wefaq chiite, ont appelé jeudi à "mettre en échec les tentatives de provoquer la sédition confessionnelle".
Ils ont remercié "les jeunes du 14 février", qui campent depuis le 19 février sur la place de la Perle à Manama, pour avoir "accepté d'annuler l'appel à une manifestation contre le palais royal".
Le communiqué a rendu hommage à "la maturité dont ont fait part ces jeunes et leur respect de la volonté de nos frères dans la région de Rafah", zone sunnite dans laquelle se trouve le palais royal.
Des appels avaient circulé par SMS pour une manifestation vendredi contre le palais royal à Rafah, laissant craindre de nouvelles violences confessionnelles entre sunnites et chiites.
"Une telle marche n'aurait fait qu'accroître la tension confessionnelle", a déclaré à l'AFP Ali al-Aswad, un député du Wefaq.
Jeudi, des heurts entre sunnites et chiites se sont produits dans un lycée de jeunes filles dans la région de Sar (ouest de Manama), et l'intervention du gouverneur de la région et de députés a été nécessaire pour circonscrire l'incident, selon des témoins.
Le 3 mars, la police avait dû intervenir à Hamad City, une banlieue du sud de Manama, pour mettre fin à des heurts entre jeunes sunnites et chiites, les premiers incidents de ce genre depuis le début de la contestation anti-gouvernementale, soutenue par l'opposition chiite.
Vingt-cinq dignitaires sunnites bahreïnis avaient appelé mercredi les dirigeants religieux des communautés chiite et sunnite du royaume à lutter contre les divisions confessionnelles.
"Les événements qui se sont déroulés dans le royaume récemment (...) entraînant des blessés, ont eu un fort impact sur les membres des deux communautés, qui appartiennent au même peuple et à la même religion", selon le communiqué des dignitaires.
L'opposition a cependant maintenu une marche vendredi en direction de la Place de la Perle, visant à demander l'abolition de la Constitution de 2002.
Par ailleurs, plus d'un millier de personnes se sont rassemblées jeudi devant un immeuble abritant des locaux des Nations unies à Manama pour appeler l'ONU à mettre de la pression sur le gouvernement de Bahreïn.
La manifestation a été dominée par des slogans hostiles au pouvoir. "Le peuple veut faire tomber le régime!", a scandé la foule.
Les principales composantes de l'opposition bahreïnie ont appelé à annuler une marche prévue vendredi contre le palais royal, dans une tentative d'apaiser les tensions confessionnelles.La contestation contre la dynastie sunnite dans ce petit royaume à majorité chiite du Golfe avait commencé le 14 février à l'initiative d'un groupe de jeunes qui ont lancé des appels sur Facebook, et le...