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Moyen Orient et Monde - France

Marine Le Pen appelle les Français à faire leur « révolution »

Marine Le Pen, héritière plus avenante et policée de son père Jean-Marie à la tête de l'extrême droite française, fait désormais figure de prétendante sérieuse, capable d'éliminer la droite ou la gauche d'une élection présidentielle. Deux sondages de l'institut Harris Interactive la placent en tête des intentions de vote d'un premier tour d'élection présidentielle, avec 23 % ou 24 % selon les hypothèses. Dans l'un des cas de figure, le président Nicolas Sarkozy serait éliminé dès le premier tour et elle affronterait le socialiste Dominique Strauss-Kahn au second tour.
Hier, Marine Le Pen a estimé que les sondages qui la placent en tête des candidats à la présidentielle montrent le désir des Français de faire leur « révolution » démocratique, comme en Égypte ou en Tunisie. La présidente du Front national (FN), en déplacement à Strasbourg pour soutenir le candidat de son parti aux élections cantonales, a appelé les électeurs à « secouer le système ». Marine Le Pen a attribué sa progression constante depuis la campagne interne pour la présidence du FN à sa présence depuis des mois sur le terrain. « Je crois que c'est ça aussi que les Français apprécient. Ils voient que je défends leurs intérêts », a-t-elle dit. « Je ne suis pas déconnectée du peuple comme le sont les dirigeants de l'UMP et du Parti socialiste. »
À l'instar des extrêmes droites de plusieurs pays européens, la thématique favorite de Marine Le Pen est centrée sur l'islam et la place dans la société de la deuxième religion de France. C'est sur ce terrain, et dans une inflexion plus sociale, qu'elle cherche à marquer les esprits. Les musulmans qui, faute de place dans les mosquées, prient dans les rues de certains quartiers sont ainsi comparés à l'Occupation allemande de la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette sortie lui vaut d'être visée par une enquête pour « incitation à la haine raciale ».
Mais tout en restant une « Le Pen », la députée européenne veut aussi normaliser et moderniser l'image de son parti. Plus que son père, elle ambitionne de prendre un jour le pouvoir. « J'ai toujours pensé qu'il était nécessaire d'éviter de nourrir la suspicion qui pèse sur le FN, notamment celle de l'antisémitisme », explique-t-elle fréquemment pour tenter de faire oublier les déclarations antisémites ou négationnistes de son père, qui avait qualifié en 1987 les chambres à gaz « de point de détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale ». Elle reprend toutefois l'antienne antieuropéenne du chef historique du FN, et affirme que la France ne retrouvera des marges de manœuvre économiques que si elle sort de l'euro.

Marine Le Pen, héritière plus avenante et policée de son père Jean-Marie à la tête de l'extrême droite française, fait désormais figure de prétendante sérieuse, capable d'éliminer la droite ou la gauche d'une élection présidentielle. Deux sondages de l'institut Harris Interactive la placent en tête des intentions de vote d'un premier tour d'élection présidentielle,...

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