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Les pays du Golfe appellent l'ONU à protéger le peuple libyen

Le chef de la diplomatie émiratie, cheikh Abdallah ben Zayed, a appelé lundi au nom des monarchies arabes du Golfe le Conseil de sécurité de l'ONU à intervenir pour protéger le peuple libyen.

"Nous appelons la communauté internationale, et en premier lieu le Conseil de sécurité de l'ONU, à assumer ses responsabilités historiques et à protéger le peuple libyen", a déclaré le chef de la diplomatie émiratie, cheikh Abdallah ben Zayed. /

Cet appel est intervenu alors que Paris et Londres tentent d'obtenir un appui des pays de la région à leur projet de "zone d'exclusion aérienne" au-dessus de la Libye.
"Nous appelons la communauté internationale, et en premier lieu le Conseil de sécurité de l'ONU, à assumer ses responsabilités historiques et à protéger le peuple libyen", a déclaré le ministre à l'ouverture d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du Conseil de coopération du Golfe (CCG).
"Notre réunion intervient alors que le peuple libyen traverse des circonstances difficiles, qui nécessitent que nous déployions des efforts communs pour l'aider", a ajouté le ministre.
Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a confirmé lundi que son pays travaillait sur un projet de résolution de l'ONU établissant une zone d'exclusion aérienne, mais en insistant sur la nécessité d'un appui local et régional au projet.
Selon un diplomate de l'ONU, Paris et Londres veulent présenter "assez vite", cette semaine, un projet de résolution en ce sens.
Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a déclaré avoir reçu l'assurance, dimanche au Caire, que la Ligue arabe soutenait le projet.
Le Conseil de sécurité a déjà adopté une résolution sur la Libye le 26 février imposant des sanctions au colonel Mouammar Kadhafi, sa famille et son entourage. Il s'agit d'une interdiction de voyager et d'un gel des avoirs.
Outre les Emirats, le CCG regroupe l'Arabie saoudite, le Koweït, le Qatar, le sultanat d'Oman et Bahreïn.
La vague de contestation dans le monde arabe a touché deux de ces pays, le sultanat d'Oman mais surtout Bahreïn, secoué par des manifestations depuis le 14 février.
Le ministre émirati a rendu hommage dans son discours aux "efforts sages du roi de Bahreïn, Hamad ben Issa Al-Khalifa, pour contenir les manifestations".
Le roi a chargé le prince héritier Salman ben Hamad Al-Khalifa d'entamer le dialogue avec l'opposition dans ce petit pays dont la population autochtone est majoritairement chiite et qui est gouverné par une dynastie sunnite.
Au sujet du sultanat d'Oman, cheikh Abdallah a également affirmé que les pays du CCG avaient totalement confiance en "la capacité du gouvernement du sultan Qabous à régler les problèmes avec sagesse".
Le sultan Qabous, confronté à des manifestations contre le chômage et la corruption, a décidé lundi de remanier profondément son gouvernement.
Pour sa part, le secrétaire général du CCG Abdel Rahman al-Attiya a affirmé que les pays du CCG constituaient "une même famille, dont la sécurité est indivisible et constitue une ligne rouge".
Interrogé au sujet d'un éventuel plan Marshall qui serait lancé par les plus riches monarchies du Golfe pour aider Bahreïn et Oman, il s'est borné à répondre: "nous sommes solidaires dans tout ce qui a trait au développement et tout ce qui peut apporter la sécurité et la prospérité".
Le ministre yéménite des Affaires étrangères Abou Bakr al-Kourbi, dont le pays est le plus pauvre de la péninsule arabique, devait se joindre à la réunion.
Des manifestations populaires se déroulent depuis fin janvier au Yémen pour réclamer le départ du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.
Cet appel est intervenu alors que Paris et Londres tentent d'obtenir un appui des pays de la région à leur projet de "zone d'exclusion aérienne" au-dessus de la Libye."Nous appelons la communauté internationale, et en premier lieu le Conseil de sécurité de l'ONU, à assumer ses responsabilités historiques et à protéger le peuple libyen", a déclaré le ministre à ...