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Paris et Londres préparent un texte sur la zone d'exclusion aérienne en Libye

Les diplomates français et britanniques travaillent sur un projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, imposant une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye, qu'ils veulent présenter "assez vite", dès cette semaine.

"Les Français et les Britanniques travaillent sur un texte qui sera soumis assez vite aux quinze pays du Conseil de sécurité de l'ONU. Il y a un sentiment d'urgence. On ne peut pas laisser la population se faire massacrer sans rien faire", a affirmé un diplomate sous couvert d'anonymat.
"Il faut s'attendre à ce qu'il y ait quelque chose sur la Libye (concernant une zone d'exclusion aérienne) cette semaine", a encore indiqué ce diplomate.
"Cela pourrait être cette semaine", a commenté un autre diplomate sous couvert d'anonymat. "Cela dépend de ce qui se passe sur le terrain. S'il y a de graves violations des droits de l'homme ou si des mercenaires sont impliqués", a-t-il dit.
L'adoption d'une nouvelle résolution sur une zone d'exclusion aérienne par les quinze États membres du Conseil de sécurité semble délicate à mener, selon une source diplomatique. Certains pays, en particulier la Chine et la Russie, sont réticents.
Le Conseil de sécurité a déjà adopté une résolution sur la Libye le 26 février imposant des sanctions au colonel Mouammar Kadhafi, sa famille et son entourage. Il s'agit d'une interdiction de voyager et d'un gel des avoirs.
Les exactions perpétrées par le régime Kadhafi ont d'autre part été transmises à la Cour pénale internationale (CPI) pour enquête et peuvent être assimilées à des crimes contre l'humanité, selon cette résolution.
Le ministre des Affaires étrangères britannique William Hague a confirmé lundi que la Grande-Bretagne travaillait sur un projet de résolution sur une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye mais il a dit qu'elle devait bénéficier d'un soutien régional et "d'une base légale claire".
"Au Conseil de sécurité de l'ONU nous travaillons étroitement avec nos partenaires sur des éléments d'une résolution portant sur une une zone d'exclusion aérienne, sachant qu'un soutien régional est nécessaire", a-t-il dit à la Chambre des communes.
M. Hague a aussi indiqué que les rebelles libyens avaient "déjà demandé explicitement une zone d'exclusion aérienne".
"Il doit y avoir une base légale claire pour établir une telle zone d'exclusion aérienne, et il doit y avoir un soutien clair (des pays) de la région, au Moyen-Orient et en Afrique du nord", a-t-il dit.
La Ligue arabe soutient ce projet, a affirmé lundi le Quai d'Orsay, évoquant des assurances données en ce sens par son secrétaire général Amr Moussa au ministre des Affaires étrangères Alain Juppé.
Ce dernier avait déclaré samedi travailler "avec les Britanniques pour obtenir une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU créant une zone d'exclusion aérienne afin d'éviter les bombardements" en Libye.
Le Pentagone reste prudent sans y être forcément opposé, a affirmé jeudi le porte-parole du ministère de la Défense américain.
Interrogé jeudi sur la chaîne américaine MSNBC, Geoff Morrell, a estimé que cette prudence n'était pas le signe de dissensions au sein de l'administration Obama. "Je ne le pense pas. Je ne suis pas d'accord pour dire que (les responsables militaires) reculent" sur la question, a-t-il dit.

Les diplomates français et britanniques travaillent sur un projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, imposant une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye, qu'ils veulent présenter "assez vite", dès cette semaine.
"Les Français et les Britanniques travaillent sur un texte qui sera soumis assez vite aux quinze pays du Conseil de sécurité de l'ONU. Il y...