Les Etats-Unis veulent rester un "solide allié" de l'Egypte

Les Etats-Unis souhaitent rester un "solide allié de l'Egypte et des Egyptiens", en se tenant à leur côté dans cette phase de "transition vers la démocratie", a déclaré lundi au Caire un haut responsable de la diplomatie américaine. Au premier jour d'une visite en Egypte, le sous-secrétaire d'Etat aux Affaires politiques, William Burns, a rendu un hommage particulièrement chaleureux à la révolte qui a conduit au départ du président Hosni Moubarak le 11 février. "Il s'agit d'un moment extraordinaire pour l'Egypte et les Egyptiens (...), un moment qui marque une transition historique vers la démocratie", a-t-il déclaré à la presse, après un entretien avec le chef de la Ligue arabe, Amr Moussa. "La remarquable et pacifique détermination de la place Tahrir" au Caire, épicentre de la révolte pendant 18 jours, "a été entendue dans la région et dans le monde", a-t-il ajouté, soulignant que "le chemin qui reste encore à parcourir n'(allait) pas être facile". Il a estimé que les Etats-Unis étaient déterminés à faire "tout ce qui est en leur pouvoir pour aider l'Egypte à réaliser un réel changement politique (...) et une modernisation de l'économie". La visite de M. Burns est la première d'un haut responsable américain depuis la révolte populaire qui a renversé Hosni Moubarak, un des principaux alliés des Etats-Unis au Moyen-Orient. Outre ses entretiens avec le nouveau pouvoir, M. Burns doit rencontrer des responsables de la société civile. En annonçant cette visite, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a affirmé la semaine dernière que les Etats-Unis allaient offrir une aide de 150 millions de dollars à l'Egypte pour soutenir la transition politique en cours et l'économie.