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Libye: prise d'otages par un groupe d'"extrémistes islamistes" (officiel)

Un haut responsable libyen a déclaré dimanche à l'AFP qu'un "groupe d'extrémistes islamistes" retenait en otage des membres des forces de l'ordre et des citoyens à Al-Baïda, dans l'est de la Libye.
"Un groupe d'extrémistes islamistes, qui se fait appeler +l'émirat islamique de Barka+ (ancien nom de la région nord-ouest de la Libye), retient en otage des éléments des services de sécurité et des citoyens", a dit ce haut responsable sous couvert de l'anonymat.
Cette prise d'otages a commencé "durant les affrontements des derniers jours", a-t-il ajouté, sans plus de précisions.
Ce groupe "demande la levée du siège imposé par les forces de l'ordre pour ne pas exécuter les otages", a-t-il affirmé.
Des négociations ont débuté samedi soir, conduites du côté des autorités par le ministre de la Justice Mustapha Abdeljalil.
D'après ce responsable, "les deux policiers pendus vendredi à Al-Baïda l'ont été par ce groupe".
Selon l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW), 23 personnes ont été tuées à Al-Baïda, depuis le début de la contestation contre le régime du colonel Kadhafi, mardi.
Avant la prise d'otage, mercredi, l'émirat islamique de Barka "a pris d'assaut un dépôt d'armes" de l'armée à Derna, à l'est d'Al-Baïda, où il s'est "emparé de 250 armes, a tué quatre soldats, et en a blessé 16 autres," selon cette source.
"Un colonel de l'armée libyenne, Adnan al-Nouisri, s'est joint à cette formation et leur a fourni un lance-roquettes, trois pièces d'artillerie anti-aérienne et 70 Kalachnikovs," a-t-il précisé.
Vendredi, le groupe "a pris d'assaut le port maritime de Derna et pris possession de 70 voitures", dont des 4X4, quittant les lieux en scandant "Au Djihad".
Le noyau dur de cette formation est composé d'anciens terroristes liés à Al-Qaïda et libérés grâce à l'intervention de la fondation Kadhafi, proche de Seif al-Islam, du colonel Mouammar Kadhafi, selon cette source.
Dans le cadre d'un programme de réhabilitation de "prisonniers politiques", plus de 360 militants islamistes ont été libérés de prison depuis mars 2010, dont 110 mercredi.
Selon la Ligue libyenne des droits de l'Homme, "les personnes libérées avaient achevé le programme de réhabilitation visant à la renonciation à la violence et la réinsertion des prisonniers dans la société libyenne", initié par le réformateur Seif Al-Islam.
Parmi les militants libérés se trouvaient des jihadistes ayant collaboré avec Al-Qaïda en Irak ou dans le Maghreb, ainsi qu'une quarantaine d'anciens membres du Groupe islamique de combat libyen (Gicl).
Mentionné pour la première fois en 1995, le Gicl a annoncé en 2007 son ralliement au réseau d'Al-Qaïda et réaffirmé la même année sa détermination à renverser le régime du colonel Kadhafi et à le remplacer par un Etat islamique radical.
Un haut responsable libyen a déclaré dimanche à l'AFP qu'un "groupe d'extrémistes islamistes" retenait en otage des membres des forces de l'ordre et des citoyens à Al-Baïda, dans l'est de la Libye."Un groupe d'extrémistes islamistes, qui se fait appeler +l'émirat islamique de Barka+ (ancien nom de la région nord-ouest de la Libye), retient en otage des éléments des services de...