Quelque 300 personnes, salariés des usines du groupe en France (Gautier, Marie Brizard, Moncigale) et en Espagne, élus et petits actionnaires, étaient venus manifester devant le Palais de justice. « Ne laissez pas les fonds vautours voler nos emplois », « Marie Brizard en colère », pouvait-on lire sur les pancartes.
Le groupe Belvédère, septième producteur mondial de vodka, a été placé en juillet 2008 sous procédure de sauvegarde afin de pouvoir restructurer sa dette, évaluée alors à près de 580 millions d'euros.
En janvier, les créanciers de Belvédère, représentés par la banque américaine New York Mellon, ont annoncé avoir saisi la justice française, estimant que le groupe ne respectait pas le plan de sauvegarde négocié en 2008, ce que contestent ses dirigeants. « Je ne vois pas pourquoi nous sommes là alors que nous ne sommes pas en défaut (par rapport au plan de sauvegarde). Il n'y a aucun raison de nous mettre en redressement judiciaire », a déclaré avant l'audience Jacques Rouvroy. « Le tribunal a subi des pressions très, très fortes de la part de nos agresseurs qui sont les fameux vautours, hedge funds des pays exotiques, qui ont toujours cherché à déstabiliser le groupe pour (...) nous dépecer tranquillement », a-t-il accusé.
Belvédère, dont le siège social est à Beaune (Côte-d'Or), emploie 4 700 salariés principalement en Pologne, en France et en Espagne. Outre la marque Sobieski, il possède notamment Marie Brizard (Manzanita, Curaçao Bleu), les whiskies Glen Roger's et William Peel et la vodka Danska.
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