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Turquie: reddition du "cerveau" présumé d'un projet de putsch

L'ex-général turc Cetin Dogan, accusé d'être le cerveau d'un projet de coup d'Etat militaire, s'est rendu lundi après l'émission d'un mandat d'arrêt et a été incarcéré, a rapporté l'agence Anatolie.
L'ancien chef de la 1ère Armée turque, basée à Istanbul, s'est présenté au tribunal stambouliote chargé de juger 196 protagonistes supposés de l'"Opération masse de forgeron". Le tribunal avait ordonné vendredi le placement de 163 des prévenus en détention préventive, selon Anatolie.
L'ancien officier supérieur a été incarcéré à la demande de la Cour et devrait rester détenu durant tout le procès, a ajouté l'agence.
"Il n'y a plus aucune base légale (dans cette procédure). A ce point, notre seule issue est de faire appel (...) puis, selon la réponse, nous demanderons à nos avocats de démissionner. Et nous ne présenterons pas de défense le 14 mars", date de la prochaine audience, a déclaré le militaire aux journalistes devant le tribunal.
Le tribunal, basant sa décision sur la découverte de nouveaux documents, a ordonné vendredi la mise en détention de 133 accusés présents à l'audience, dont les anciens chef de l'armée de l'air et de la marine Ibrahim Firtina et Ozden Ornek, et l'arrestation des autres accusés absents ce jour là.
Les prévenus, parmi lesquels figurent des officiers supérieurs d'active, encourent 15 à 20 ans de prison pour "tentative de renversement du gouvernement ou utilisation de la force et de la violence pour l'empêcher d'accomplir ses fonctions".
L'acte d'accusation stipule qu'ils ont planifié en 2003 une série d'actes de déstabilisation, allant d'attentats contre des mosquées au crash d'un avion de combat turc lors d'un accrochage avec la chasse grecque, pour créer un climat de chaos favorable à un putsch de l'armée.
L'ex-général Dogan a affirmé que les documents saisis par la justice provenaient d'un séminaire et n'étaient qu'un scénario parmi d'autres, décrivant une situation fictive de tension pour évaluer les meilleures façons d'y réagir.
Le procès suscite la polémique. Les milieux libéraux et proches du gouvernement voient dans cette procédure une avancée majeure vers la démocratisation de la Turquie et le respect de l'Etat de droit par l'armée, qui a renversé quatre gouvernements depuis 1960.
Les cercles pro-laïcité y voient en revanche un moyen de pression du gouvernement pour réduire au silence l'opposition et pouvoir poursuivre une islamisation rampante du pays.
Dans le cadre d'une enquête concernant un autre projet supposé de putsch, l'affaire "Ergenekon", la police a perquisitionné lundi les locaux stambouliotes d'un site internet d'opposion, odatv.com, et un procureur a ordonné l'arrestation de quatre de ses journalistes dont les domiciles ont également été fouillé, a indiqué Anatolie.
L'un des journalistes, Soner Yalcin, a été appréhendé, a encore rapporté l'agence.
L'ex-général turc Cetin Dogan, accusé d'être le cerveau d'un projet de coup d'Etat militaire, s'est rendu lundi après l'émission d'un mandat d'arrêt et a été incarcéré, a rapporté l'agence Anatolie.L'ancien chef de la 1ère Armée turque, basée à Istanbul, s'est présenté au tribunal stambouliote chargé de juger 196 protagonistes supposés de l'"Opération masse de forgeron"....