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Saad Hariri va passer à l'opposition, 6 ans après la mort de son père

L'ex-Premier ministre Saad Hariri va annoncer qu'il se range clairement dans les rangs de l'opposition, lundi, jour de commémoration de la mort de son père Rafic Hariri dans un attentat le 14 février 2005, a indiqué dimanche Farès Souhaid.

Hariri prononcera un discours demain durant un congrès politique, au cours duquel il annoncera explicitement le passage à une opposition claire et nette.

Saad Hariri, dont le gouvernement d'union s'est effondré mi-janvier après la démission des ministres du camp du Hezbollah, a été remplacé par le milliardaire Najib Mikati, qui forme actuellement son cabinet.
Le camp Hariri a accusé le Hezbollah d'avoir "imposé" M. Mikati, sans confirmer explicitement qu'il refusait de participer au nouveau gouvernement.
M. Hariri "prononcera un discours demain durant un congrès politique," au cours duquel il "annoncera explicitement le passage (...) à une opposition claire et nette", a annoncé dimanche à l'AFP Farès Souaid, secrétaire général des "Forces du 14 Mars", la coalition de M. Hariri.
Son programme sera "la protection du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) et le refus de toutes les armes illégales, y compris celles du Hezbollah, à l'intérieur du pays", a-t-il précisé.
Ceci se fera "à travers une résistance civile pacifique démocratique, qui fera face aux tentatives du Hezbollah d'imposer sa volonté sur toutes les institutions de l'État".
Le TSL, chargé d'enquêter sur l'assassinat de l'ancien dirigeant libanais Rafic Hariri, le 14 février 2005, est au coeur du différend entre le camp Hariri et le mouvement armé Hezbollah, qui a tenté en vain de pousser Saad Hariri à désavouer ce tribunal de l'ONU.
Faute d'y parvenir, le Hezbollah, qui s'attend à être mis en cause par le TSL, a fait tomber le gouvernement de M. Hariri, sous l'impulsion de son allié syrien selon certains analystes, Damas ayant été un temps montrée du doigt.
Créé en 2007 à la demande du Liban, en vertu d'une résolution des Nations Unies, le TSL est chargé d'identifier et de juger les responsables de l'attentat à la camionnette piégée au cours duquel Rafic Hariri et 22 autres personnes avaient été tués le 14 février 2005 dans le centre de Beyrouth.
À la suite de la mort du dirigeant et milliardaire sunnite, la Syrie, qui exerçait à l'époque une tutelle sur son voisin, avait dû retirer ses troupes également sous la pression internationale.
L'assassinat a divisé le Liban en deux camps: la coalition du "14-Mars", soutenue par les États-Unis et l'Arabie saoudite avec à sa tête Saad Hariri, et son rival le puissant mouvement chiite Hezbollah, appuyé par l'Iran et la Syrie.
Le camp de Saad Hariri a remporté deux victoires électorales depuis, mais aujourd'hui, la donne a changé.
Le camp du Hezbollah est devenu majoritaire au Parlement après le ralliement de partisans du leader druze Walid Joumblatt.
En conséquence, des observateurs craignent que M. Mikati n'accepte, sous la pression, de mettre des bâtons dans les roues du TSL.
Saad Hariri, dont le gouvernement d'union s'est effondré mi-janvier après la démission des ministres du camp du Hezbollah, a été remplacé par le milliardaire Najib Mikati, qui forme actuellement son cabinet.Le camp Hariri a accusé le Hezbollah d'avoir "imposé" M. Mikati, sans confirmer explicitement qu'il refusait de participer au nouveau gouvernement.M. Hariri...