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Égypte : la foule à Tahrir, furieuse, appelle l'armée à se joindre à la révolte

Les dizaines de milliers de manifestants de la place Tahrir du Caire étaient furieux après le discours du président Hosni Moubarak annonçant le transfert de ses pouvoirs à son vice-président mais sans démissionner, et appelaient l'armée à se joindre à la révolte.
"Armée égyptienne, le choix est maintenant le régime ou le peuple"! criaient-ils à l'armée, largement déployée autour de la place.
Certains scandaient "A bas Moubarak! Dégage, dégage!", tandis que d'autres brandissaient leurs chaussures en direction de l'écran où était retransmis le discours de M. Moubarak, une insulte dans les sociétés arabes.
D'autres appelaient à une grève générale.
Si le rassemblement avait commencé dans le calme, les slogans devenaient de plus en plus violents après le discours de M. Moubarak et du vice-président Omar Souleimane, à qui le raïs a décidé de déléguer ses pouvoirs.
"Jusqu'au palais (présidentiel), nous nous dirigeons, des martyrs par millions", criaient-ils.
Plus tôt, sur la place, symbole de la contestation lancée le 25 janvier, des dizaines de milliers d'Egyptiens s'étaient rassemblés afin de fêter ce qu'ils pensaient être le dernier discours de M. Moubarak, depuis près de 30 ans au pouvoir.
Mais si le raïs a délégué ses pouvoirs à M. Souleimane, il a indiqué qu'il allait rester durant le processus de transition jusqu'en septembre et qu'il mourrait un jour en Egypte.
M. Souleimane a de son côté appelé les jeunes manifestants à rentrer chez eux, dans une déclaration télévisée.
Sur la place Tahrir, la foule scandait: "Ni Moubarak ni Souleimane!".
"Omar Souleimane et Moubarak sont les mêmes. Ils sont deux faces d'une même pièce. Notre première demande est qu'il parte, s'il ne part pas, moi non plus je ne partirai pas", a affirmé à l'AFP un employé de supermarché de 30 ans, Rahman Gamal.
"Il nous parle comme si nous étions des idiots", soulignait de son côté Ali Hassan, un autre manifestant. "Il est un général défait sur le champ de bataille, qui ne se retirera pas avant d'avoir fait autant de victimes que possible".
Des milliers de protestataires occupent la place depuis le 28 janvier, demandant des réformes démocratiques et la fin du régime de Moubarak. Ils ont installé un campement, entouré par des militaires et des tanks, et y passent la nuit, bravant le couvre-feu.
Les dizaines de milliers de manifestants de la place Tahrir du Caire étaient furieux après le discours du président Hosni Moubarak annonçant le transfert de ses pouvoirs à son vice-président mais sans démissionner, et appelaient l'armée à se joindre à la révolte."Armée égyptienne, le choix est maintenant le régime ou le peuple"! criaient-ils à l'armée, largement déployée...