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Moyen Orient et Monde - WikiLeaks

Assange se bat pour ne pas être extradé en Suède

Pour les avocats, leur client risque la peine de mort s'il finit par se retrouver entre les mains de la justice américaine.

Les avocats de Julian Assange se sont opposés hier devant un tribunal britannique à la demande d'extradition en Suède du fondateur de WikiLeaks, soupçonné d'agressions sexuelles dans ce pays. Au début de cette audience qui doit durer deux jours, la défense a demandé au juge Howard Riddle, du tribunal de Belmarsh, dans le sud-est de Londres, de refuser cette extradition. L'un des avocats d'Assange, Geoffrey Robertson, a déclaré au juge Riddle que son client ne pourrait pas avoir de procès équitable en Suède car les affaires de viol y sont jugées à huis clos. « On ne peut pas avoir de procès juste quand la presse et le public sont tenus à l'écart (...). Il y a un risque évident de violation des droits fondamentaux de mon client », a-t-il plaidé. À Stockholm, des responsables suédois ont confirmé que les procès pour viol se tenaient généralement à huis clos.
Deux jeunes femmes qui travaillaient en Suède pour WikiLeaks accusent d'agressions sexuelles leur patron australien, qui clame son innocence. L'une des victimes présumées, « Mademoiselle A », affirme qu'il n'aurait pas mis de préservatif, malgré ses demandes, lors d'un rapport avec elle. L'autre, « Mademoiselle W », assure qu'Assange a également eu avec elle un rapport non protégé alors qu'elle était endormie. Pour le parquet suédois, cela relève du viol et le suspect peut être condamné à quatre ans de prison.
Les avocats du fondateur de WikiLeaks affirment par ailleurs dans leur plaidoirie qu'il risque la peine de mort s'il finit par se retrouver entre les mains de la justice américaine. « Il y a risque réel, s'il est extradé en Suède, que les États-Unis demandent son extradition et/ou son transfert illégal aux USA, où il pourrait être placé en détention à Guantanamo », disent-ils dans un document de 74 pages. Il risquerait également, selon eux, de subir de mauvais traitements, voire d'être victime de torture, des pratiques condamnées par la convention européenne des droits de l'homme.
Pour le parquet, Clare Montgomery a répliqué que rien ne laissait supposer qu'Assange serait un jour remis aux Américains et que de toute façon l'accord de la Grande-Bretagne serait indispensable à une telle mesure. Elle a en outre souligné que la justice suédoise réclamait Assange dans un premier temps pour l'entendre et qu'elle n'avait pas encore décidé s'il fallait ou non le poursuivre.
La justice suédoise veut qu'Assange lui soit livré aux termes d'un mandat d'arrêt européen, une procédure introduite en 2004 pour faciliter et accélérer les extraditions entre pays membres de l'Union européenne. Le juge Riddle n'est pas appelé à se pencher sur les faits qui sont reprochés à Julian Assange en Suède.
Julian Assange a bénéficié le 16 décembre d'une mise en liberté conditionnelle, neuf jours après son arrestation par la police britannique sur requête de la justice suédoise. Si l'issue des débats lui est défavorable, il pourra faire appel et la bataille juridique pourrait durer des mois.
L'expert en informatique qui a provoqué les foudres de Washington dénonce une campagne de diffamation liée à ses activités. Assigné à résidence dans un manoir de l'est de l'Angleterre, chez un de ses partisans, il doit se présenter tous les jours à la police et porter un bracelet électronique.
La justice américaine tente d'établir de son côté s'il a conspiré avec un ancien analyste du renseignement militaire, Bradley Manning, soupçonné d'avoir transmis des documents confidentiels extraits des serveurs du Pentagone et du département d'État. Manning est actuellement en détention sur une base militaire en Virginie et Assange affirme ne pas le connaître.
Les avocats de Julian Assange se sont opposés hier devant un tribunal britannique à la demande d'extradition en Suède du fondateur de WikiLeaks, soupçonné d'agressions sexuelles dans ce pays. Au début de cette audience qui doit durer deux jours, la défense a demandé au juge Howard Riddle, du tribunal de Belmarsh, dans le sud-est de Londres, de refuser cette extradition. L'un...

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