Abordant le problème des intermédiaires, cafetiers et autres courtiers, il affirme qu'ils étaient tous installés dans le hall d'entrée, et ce depuis une bonne vingtaine d'années. « J'ai organisé une réunion et exigé qu'ils sortent tous du bâtiment. Quarante-huit heures plus tard, ils avaient déserté l'entrée du Palais de justice et s'étaient postés sur la terrasse. Au moins, le hall était propre et net », dit-il.
Chucri Sader ne manque pas de déplorer aussi différents problèmes relatifs à la justice après la guerre libanaise, depuis la mauvaise infrastructure du système, jusqu'à la corruption, en passant par le manque d'effectifs et l'absence de confiance dans le système judiciaire. Des problèmes qu'il a développés en octobre 2008, lors d'une conférence présentée à l'Institut des droits de l'homme de la Columbia University, aux États-Unis. « La réforme de notre système judiciaire ne peut être efficace si elle n'est pas accompagnée d'une réelle volonté politique de bâtir un État de droit », concluait-il alors dans sa conférence. « Une conclusion toujours d'actualité », estime-t-il.
A.-M. H.
Ancien procureur général de la cour d'appel du Mont-Liban, le juge Chucri Sader, actuel président du Conseil d'État, se souvient des efforts qu'il a déployés en 1997 pour améliorer les choses au Palais de justice de Baabda. « L'infrastructure et les conditions de détention dans les cellules étaient inhumaines. Surpeuplées, les pièces n'étaient pas équipées d'aération...
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