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Le nouvel ambassadeur américain arrivé en Syrie

Le premier ambassadeur américain en Syrie depuis 2005, Robert Ford, est arrivé dimanche après-midi à Damas, où sa présence devrait permettre de relancer le difficile dialogue entre Damas et Washington, estiment les experts.
L'ambassadeur Ford doit "présenter ses lettres de créance cette semaine au président syrien, avant de pouvoir entamer les réunions officielles", a déclaré à l'AFP une source à l'ambassade des Etats-Unis à Damas.
Ce diplomate chevronné prendra son poste au moment où le Liban est plongé dans une crise politique provoquée par le puissant mouvement chiite Hezbollah, soutenu par la Syrie, à propos du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) sur l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri en février 2005.
La nomination de M. Ford a pour objectif de "tenter de trouver des intérêts communs entre la Syrie et les Etats-Unis à travers des discussions directes et plus régulières avec le gouvernement et le peuple syriens", a indiqué l'ambassade dans un communiqué à Damas.
Washington n'avait plus d'ambassadeur à Damas depuis le rappel de Margaret Scobey quelques jours après l'assassinat de M. Hariri, dans lequel la Syrie est soupçonnée d'être impliquée, malgré ses démentis.
Mais contrairement à son prédécesseur George W. Bush, Barack Obama veut nouer un dialogue avec Damas. Le président américain a d'ailleurs nommé M. Ford par décret le 29 décembre, profitant des vacances du Congrès pour contourner l'obstruction de ses adversaires républicains.
Cette démarche "montre que le président Obama veut travailler avec la Syrie, même si nous ne sommes pas d'accord sur certaines questions", a affirmé la source américaine.
"La Syrie et les Etats-Unis partagent des intérêts mutuels. Nous pensons que la Syrie est vitale pour parvenir à une paix globale" au Proche-Orient, a-t-elle ajouté.
Les Etats-Unis souhaitent que la Syrie cesse de soutenir le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais, placés sur leur liste des organisations terroristes, et tentent de l'éloigner de son allié iranien.
Mais Washington a récemment exprimé sa déception. "Le comportement de la Syrie n'a pas été à la hauteur de nos espoirs et de nos attentes lors des 20 mois écoulés, ni de ses obligations internationales", avait déclaré en novembre la chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton.
Les Etats-Unis ont aussi accusé la Syrie et l'Iran d'armer le Hezbollah avec des missiles et des roquettes de plus en plus sophistiqués, et estimé que cela menaçait la stabilité de la région.
Mais pour l'analyste syrien Sami Moubayed, "Washington est conscient de la nécessité d'engager le dialogue" avec Damas.
Et de son côté, la Syrie, qui considère comme "une priorité" de récupérer le plateau du Golan occupé par Israël depuis 1967, compte sur les Etats-Unis pour "faire pression pour qu'Israël restitue la terre occupée", selon M. Moubayed.
Pour l'analyste, le dialogue risque d'être difficile tant que les sanctions économiques imposées par les Etats-Unis à la Syrie en 2004 restent en vigueur. De plus, la relation entre la Syrie et le Hezbollah "est solide et n'est pas négociable".
Mais le nouvel ambassadeur évoquera aussi avec ses interlocuteurs "la situation intérieure en Syrie", où la pauvreté frappe un habitant sur sept, estime M. Salem, surtout après le départ sous la pression de la rue du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans.
Le premier ambassadeur américain en Syrie depuis 2005, Robert Ford, est arrivé dimanche après-midi à Damas, où sa présence devrait permettre de relancer le difficile dialogue entre Damas et Washington, estiment les experts.L'ambassadeur Ford doit "présenter ses lettres de créance cette semaine au président syrien, avant de pouvoir entamer les réunions officielles", a déclaré à l'AFP...