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Sud-Soudan: Kiir appelle à pardonner au Nord, l'indépendance en marche

Le chef sud-soudanais Salva Kiir a appelé dimanche la population à accorder son pardon au Nord pour les morts de la guerre civile, lors de sa première déclaration depuis la fin du référendum dont les premières indications montrent un soutien quasi unanime à la sécession.
"Pour nos frères et soeurs morts, en particulier ceux décédés pendant la période des combats (...) nous devons, comme Jésus-Christ l'a dit sur la croix, pardonner à ceux qui ont causé leur mort", a déclaré Salva Kiir lors d'une allocution à la cathédrale catholique de Sainte-Thérèse à Juba, la capitale du Sud-Soudan.
Il s'agit de la première déclaration publique du chef sudiste, qui a l'habitude de prendre la parole lors de la messe du dimanche, depuis la fin du référendum au Sud-Soudan, qui s'est déroulé du 9 au 15 janvier et doit mener à l'indépendance de cette région.
Ce scrutin est le point-clé de l'accord de paix global ayant mis fin en 2005 à plus de deux décennies de guerre civile entre le Nord, musulman et en grande partie arabe, et le Sud, afro-chrétien, un conflit ayant fait plus de deux millions de morts, nordistes et sudistes confondus.
Des bureaux de vote commençaient dimanche à diffuser des premiers résultats qui montrent un soutien quasi unanime de la population à l'option sécessionniste. Ces résultats demeurent épars et partiels, bien qu'ils confirment le pronostic des analystes et des responsables politiques soudanais.
A l'université de Juba, 2.663 électeurs ont voté pour la sécession du Sud-Soudan, 69 pour l'unité, idem dans le centre de vote de Hay Malakal où 1.809 ont choisi l'indépendance, contre 75 l'unité, soit environ 97% en faveur d'un Sud-Soudan indépendant.
"Nous l'avons fait, nous avons gagné, nous sommes libres", déclaré un policier, John Gadet, en lisant les résultats du bureau de vote jouxtant le mausolée du leader historique de la rébellion sudiste John Garang, décédé en 2005 dans un crash d'hélicoptères après avoir signé la paix avec Khartoum.
"Nous prions pour que la volonté du Soudan soit exprimée", a dit l'archevêque de Juba, Paulino Lukudu Loro, lors de la messe à la cathédrale Sainte-Thérèse appelant les scrutateurs à "faire le dépouillement sans mélanger les bulletins de vote, sans tricher, sans voler".
Dans les rues de la capitale sudiste, des camions munis de hauts-parleurs conviaient la population à un grand rassemblement en fin de journée sur un grand terrain près du centre-ville.
Selon la commission référendaire, plus de 3,25 millions d'électeurs sur les quatre millions inscrits ont participé au référendum qui s'est déroulé, contre toutes attentes, à partir du 9 janvier comme prévu, dans le calme.
"C'est un excellent résultat au regard de toutes les normes internationales. J'ai vu plusieurs élections dans ce pays et je peux dire que ce scrutin a été le plus pacifique, le mieux ordonné et le plus tranquille", s'est félicité samedi Mohammed Ibrahim Khalil, président de la commission référendaire.
Si le triomphe de l'option sécessionniste ne fait plus l'ombre d'un doute, la seule question est de savoir quel sera le pourcentage final de soutien à cette option.
Les résultats des grandes villes pourraient répondre dès les prochains jours à cette interrogation, mais il faudra attendre sans doute plus longtemps pour obtenir des informations sur les zones isolées du Sud-Soudan.
Le chef sud-soudanais Salva Kiir a appelé dimanche la population à accorder son pardon au Nord pour les morts de la guerre civile, lors de sa première déclaration depuis la fin du référendum dont les premières indications montrent un soutien quasi unanime à la sécession."Pour nos frères et soeurs morts, en particulier ceux décédés pendant la période des combats (...) nous devons,...