"Nous appelons tous les protagonistes au Liban à la retenue, à éviter l'escalade politique ou médiatique, et à agir dans le cadre des institutions pour circonscrire la crise", a dit depuis Doha le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, dont les propos ont été rendus publics au Caire.
"L'Egypte, soucieuse de la stabilité du Liban, mène des contacts avec les pays arabes et étrangers pour apporter au Liban l'aide qui lui permettra de préserver son unité", a dit le ministre égyptien, qui participe au Forum de l'Avenir au Qatar.
Le chef de la Ligue arabe Amr Moussa a de son côté exhorté dans un communiqué tous les groupes politiques au Liban à "ne pas fermer la porte du dialogue et à privilégier l'intérêt suprême du pays afin de lui éviter tous les dangers".
Le gouvernement libanais s'est effondré mercredi soir après la démission d'un onzième ministre, proche du président de la République, qui a suivi celle des 10 ministres du Hezbollah et de ses alliés.
Le puissant Hezbollah chiite, qui s'attend à être mis en cause dans le meurtre de Rafic Hariri en 2005, avait fait pression sans succès sur le Premier ministre Saad Hariri, fils de Rafic, pour qu'il désavoue le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) enquêtant sur cet assassinat.