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Thaïlande: plus grand rassemblement des "chemises rouges" depuis la crise

Les "chemises rouges" thaïlandaises, qui réclament à la démission du gouvernement, ont réussi dimanche leur plus importante démonstration de force depuis la crise du printemps, en rassemblant quelque 30.000 personnes à Bangkok.
Le général de la police Piya Utayo a indiqué à l'AFP qu'environ 30.000 personnes étaient venues à la manifestation. Un chiffre confirmé par une autre source policière.
Un millier de représentants des forces de l'ordre étaient déployés dans la capitale pour ce rassemblement où les manifestants portaient leurs traditionnels vêtements rouges, en chantant et en tenant pour certains des banderoles prônant la non-violence.
Les "rouges", qui réclament la démission du gouvernement et des élections anticipées, avaient occupé les rues de la capitale pendant deux mois entre mars et mai, leur nombre atteignant jusqu'à 100.000 personnes.
Les protestataires avaient finalement été dispersés par un assaut de l'armée. La crise, la plus plus grave qu'ait connue la Thaïlande moderne, avait fait plus de 90 morts et 1.900 blessés.
Ce mouvement avait mis au jour les profondes divisions entre élites de Bangkok gravitant autour du palais royal et les masses rurales et urbaines défavorisées qui s'estiment exclues du pouvoir.
Depuis, les "rouges" ont organisé plusieurs manifestations dans la capitale, la dernière rassemblant environ 10.000 personnes le 19 décembre, malgré l'état d'urgence encore en vigueur à Bangkok, qui interdisait les rassemblements de plus de cinq personnes.
L'état d'urgence, qui donnait également des pouvoirs accrus aux forces de sécurité, a été levé le 22 décembre.
Les "rouges" ont annoncé qu'ils manifesteraient désormais deux fois par mois, notamment pour réclamer la libération de leurs leaders emprisonnés depuis la crise.
"Je fais de mon mieux pour appeler à la libération des personnes emprisonnées et pour qu'on se rappelle de ceux qui ont perdu la vie", a déclaré le député Jatuporn Prompan, un responsable des "rouges" poursuivi comme les autres leaders détenus pour "terrorisme".
Ce député qui a été libéré sous caution, a indiqué que des experts juridiques lui avaient assuré qu'il pouvait participer à cette manifestation sans violer les conditions de sa libération, pour autant qu'il ne s'adresserait pas à la foule.
L'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, renversé par un coup d'Etat en 2006, devait s'exprimer par téléphone pendant la manifestation.
Condamné à deux ans de prison pour malversations financières et poursuivi pour "terrorisme" pour son soutien présumé aux manifestations du printemps, il vit désormais en exil. Pour de nombreux "rouges" qui soutenaient les politiques sociales qu'il avait mises en place, il reste une figure mythique.
Cette nouvelle manifestation de dimanche intervient alors que le Premier ministre Abhisit Vejjajiva, dont l'actuel mandat s'achève en principe à la fin de l'année, vient d'annoncer des mesures sociales en faveur des plus démunis.
Par ailleurs, une bombe a explosé samedi dans le nord-est de la Thaïlande, bastion des "chemises rouges", sans faire de victime mais endommageant une école portant le nom d'un proche conseiller du roi et ancien Premier ministre, le général Prem Tinsulanonda.
Un responsable du renseignement a estimé que cette attaque était destinée à provoquer une instabilité politique.
Les "chemises rouges" thaïlandaises, qui réclament à la démission du gouvernement, ont réussi dimanche leur plus importante démonstration de force depuis la crise du printemps, en rassemblant quelque 30.000 personnes à Bangkok.Le général de la police Piya Utayo a indiqué à l'AFP qu'environ 30.000 personnes étaient venues à la manifestation. Un chiffre confirmé par une autre source...