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"Marche finale pour la liberté" dans le Sud-Soudan

Des centaines de Sud-Soudanais dansaient vendredi dans les rues de Juba pour marquer la "marche finale vers la liberté", à deux jours du début du référendum dimanche sur l'indépendance de cette vaste région peu développée d'Afrique.
Préoccupés par la stabilité régionale, la crédibilité de leur diplomatie en Afrique et dans le monde arabe et craignant un nouveau conflit, des responsables et même une star hollywoodienne, sont par ailleurs venus en force des Etats-Unis, parrain de l'accord de paix.
Dans la jeune capitale sudiste aux infrastructures naissantes et sommaires, un groupe de musiciens, dont les membres portaient un T-Shirt sur lequel était écrit "On y va", menait le défilé.
"Aujourd'hui, on veut marquer (...) la dernière mobilisation pour notre peuple pour nous assurer qu'il ira voter", indique Jacob Kenyi, un des organisateurs. La campagne pour le référendum prend officiellement fin vendredi à minuit.
L'accord de paix ayant mis fin en 2005 à 22 ans de guerre civile Nord-Sud prévoyait la tenue d'un référendum d'autodétermination du Sud-Soudan le 9 janvier 2011.
L'échéance a été tenue malgré des retards dans l'organisation du scrutin qui avaient fait craindre son report, voire un retour à la guerre entre le Nord, musulman et en grande partie arabe, et le Sud afro-chrétien, du Soudan.
Le porte-parole de la commission référendaire George Maker Benjamin a déclaré vendredi que les préparatifs pour le vote étaient "terminés". "Les bulletins de vote sont arrivés dans tous les bureaux".
Près de quatre millions de Sudistes se sont inscrits pour participer au scrutin qui doit se dérouler sur une semaine à partir de dimanche.
Le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a précisé vendredi que le nombre de Sud-Soudanais déplacés dans le Nord du Soudan revenus dans leur région d'origine en vue du référendum avait doublé depuis mi-décembre, atteignant 120.000 personnes.
Les analystes et même les responsables politiques nordistes pronostiquent une victoire de l'option sécessionniste qui pourrait mener dès juillet, à la fin de la période intérimaire de six ans initiée par l'accord de paix de 2005, à la partition du plus vaste pays d'Afrique.
Après le sénateur John Kerry, l'ancien président américain Jimmy Carter, à la tête du centre éponyme qui observe le processus électoral, l'envoyé spécial de la Maison Blanche, Scott Gration, est arrivé vendredi à Khartoum.
L'acteur George Clooney, arrivé jeudi à Juba, devait se rendre vendredi à Abyei, une région disputée située à la lisière du Nord et du Sud.
Un référendum sur le rattachement de cette enclave à l'une des deux régions devait aussi avoir lieu dimanche mais il a été renvoyé aux calendes grecques.
Selon le chef de la section sud de la mission de l'ONU au Soudan (Unmis), David Gressly, le référendum devrait se dérouler dans le calme.
"Le niveau d'insécurité au Sud-Soudan (...) est le plus bas observé depuis la signature de l'accord de paix" de 2005, a-t-il notamment relevé.
Le vice-président du Sud-Soudan Riek Machar a déclaré vendredi que tout avait été fait afin d'assurer la tenue d'un référendum "pacifique".
"C'est le moment où ils (les Sud-Soudanais) vont devoir exercer leur droit à l'autodétermination via un processus démocratique", a ajouté M. Machar, fervent défenseur de la cause indépendantiste.
L'ex-président sud-africain Thabo Mbeki, qui préside le panel de l'Union africaine sur le Soudan, a estimé pour sa part à Juba que le référendum marquait la "réelle émancipation" du peuple du Sud.
Mais l'organisation humanitaire Oxfam au Sud-Soudan a averti que "la pauvreté chronique, l’absence de développement, et la menace de violences qui affectent quotidiennement les populations ne disparaîtront pas après le référendum", et plaidé pour une aide "à long terme".
Des centaines de Sud-Soudanais dansaient vendredi dans les rues de Juba pour marquer la "marche finale vers la liberté", à deux jours du début du référendum dimanche sur l'indépendance de cette vaste région peu développée d'Afrique.Préoccupés par la stabilité régionale, la crédibilité de leur diplomatie en Afrique et dans le monde arabe et craignant un nouveau conflit, des...