Si le calme semblait revenu dans les rues d'Alexandrie, au Caire, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans l'enceinte de la Cathédrale Saint Marc, siège du patriarche copte orthodoxe Chenouda III, harcelant les responsables qui venaient présenter leurs condoléances.
Selon un journaliste de l'AFP, des manifestants ont ainsi jeté des pierres sur Osmane Mohamed Osmane, secrétaire d'Etat au développement économique, après qu'il eût rencontré Chenouda III, alors que des affrontement opposaient d'autres manifestants aux policiers postés à l'extérieur de l'enceinte.
Plus tôt dans la journée, plusieurs dizaines de manifestants ont tenté d'encercler le grand imam d'Al-Azhar, Ahmad al-Tayeb, l'un des principaux responsables religieux musulmans du pays, donnant des coups sur sa voiture alors qu'il sortait d'une visite au patriarche.
Dans un quartier copte de la capitale, plusieurs dizaines de manifestants ont jeté des projectiles sur les policiers.
Selon la police, un millier de Coptes ont manifesté devant le ministère des Affaires étrangères et les locaux de la télévision d'Etat, perturbant la circulation et endommageant une dizaine de voitures.
Dans la province d'Assyout (sud), des Coptes ont pris à partie un musulman et détruit trois voitures dans le village d'Al-Izziya, selon un témoin.
L'Egypte redoutait dimanche une aggravation des tensions confessionnelles, la presse exhortant chrétiens et musulmans à faire bloc, craignant que ce massacre, imputé par les autorités à des "mains étrangères", ne provoque une escalade des tensions. Les Coptes représentent de 6 à 10% des quelque 80 millions d'Egyptiens.
Les plus commentés
Un milliard d'euros pour aider le Liban ou pour... « acheter son silence » ?
Le Liban n'a pas besoin d'argent, mais d'une décision politique pour renvoyer les migrants syriens, tacle Bassil
Mikati : Le don de l'UE n'est pas une condition pour que les réfugiés syriens restent au Liban