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Gaza, contrôlé par le Hamas, sous tension deux ans après l'offensive d'Israël

La bande de Gaza contrôlée par le mouvement islamiste palestinien Hamas marquait lundi le deuxième anniversaire de la meurtrière opération israélienne "Plomb durci" dans un climat de tension à la frontière avec Israël.

À la mi-journée, une manifestation a rassemblé plusieurs centaines de personnes à Jabaliya (nord), à l'appel du mouvement radical Jihad islamique./

Dans la soirée se tenait une représentation musico-théâtrale organisée par le ministère de l'Intérieur du gouvernement Hamas sur la scène du principal centre culturel de la ville de Gaza, retraçant l'offensive israélienne du 27 décembre 2008 au 22 janvier 2009.
"Les fils des services de police et de sécurité ont eu 366 martyrs" au cours du conflit, a précisé le porte-parole du ministère, Ihab al-Ghoussein, ajoutant que 70% des postes de police et de sécurité détruits par l'armée israélienne avaient été reconstruits.
Le chef de la police de Gaza a déposé une gerbe de fleurs au quartier général de la police, en hommage aux policiers palestiniens durement touchés au premier jour de l'offensive (au moins 230 morts, dont une majorité d'agents de police).
Le Hamas a annoncé qu'il allait planter 1 440 arbres à la mémoire de chacune des victimes, en majorité civiles, de l'opération israélienne destinée à faire cesser les tirs de roquettes sur Israël à partir du territoire palestinien.
La télévision Al-Aqsa du mouvement islamiste consacrait l'essentiel de ses programmes à ces commémorations, diffusant de nombreuses images de victimes et de destructions.
À la mi-journée, une manifestation a rassemblé plusieurs centaines de personnes à Jabaliya (nord), à l'appel du mouvement radical Jihad islamique, dont deux combattants ont été tués dimanche près de Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, lors d'échanges de tirs avec l'armée israélienne.
"Deux ans après, notre force de dissuasion a usé l'ennemi", a affirmé Mohammad al-Hindi, un dirigeant du mouvement, tandis que l'assistance scandait des appels à la résistance.
En Israël, responsables politiques et médias se montraient discrets sur ce deuxième anniversaire, observant néanmoins qu'aucune des parties n'avait intérêt à un nouveau conflit, sans écarter cette éventualité, en particulier en cas de morts israéliens à la suite de tirs de roquettes.
Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak, déjà en poste au moment de l'opération, a recommandé "au Hamas de ne pas laisser la situation autour de la bande de Gaza se détériorer".
"En seulement deux semaines et demie, nous avons tué huit ou neuf terroristes", a-t-il averti lors d'une visite dans une usine militaire à Haïfa (nord), expliquant l'actuelle montée de tension par l'échec répété des tentatives d'attaques lancées par des groupes armés depuis Gaza.
Le Hamas a récemment reconnu avoir perdu pendant le conflit 200 à 300 de ses combattants, un bilan particulièrement lourd pour la branche armée du mouvement, les Brigades Ezzedine al-Qassam, qui revendique 1 808 "martyrs" en 23 ans d'existence, dont plus de la moitié depuis 2006.
Treize Israéliens, des militaires pour la plupart, ont également péri.
Le juge Richard Goldstone, mandaté par l'ONU, a accusé dans un rapport publié en septembre 2009 Israël et des groupes palestiniens d'avoir commis des crimes de guerre pendant l'opération "Plomb durci".
Un comité d'experts créé par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a affirmé en septembre qu'Israël et le Hamas avaient failli à leurs obligations d'enquêter sur ces accusations.
Depuis la fin de l'opération, le Hamas fait régner une trêve de fait, sans empêcher totalement des organisations plus petites, comme le Jihad islamique, les Comités de la résistance populaire (CRP) ou des groupuscules salafistes, de continuer à tirer.
Selon l'armée israélienne, plus de 200 roquettes et obus ont été tirés vers Israël en 2010.
Dans la soirée se tenait une représentation musico-théâtrale organisée par le ministère de l'Intérieur du gouvernement Hamas sur la scène du principal centre culturel de la ville de Gaza, retraçant l'offensive israélienne du 27 décembre 2008 au 22 janvier 2009."Les fils des services de police et de sécurité ont eu 366 martyrs" au cours du conflit, a précisé le...