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Moyen Orient et Monde - Côte d’Ivoire

La communauté internationale somme Gbagbo de quitter le pouvoir

L'ONU, l'UE, la Cédéao, la France et les États-Unis ont fait monter la pression hier sur le président sortant Laurent Gbagbo, sommé de quitter très rapidement le pouvoir au lendemain de violences meurtrières à Abidjan contre les partisans de son rival Alassane Ouattara.

Des soldats des forces loyales à Laurent Gbagbo patrouillant hier les rues d’Abidjan. Luc Gnago/Reuters

L'ONU, l'UE, la France et les États-Unis ont fait monter la pression hier sur le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, sommé de quitter très rapidement le pouvoir au lendemain de violences meurtrières à Abidjan contre les partisans de son rival Alassane Ouattara. De onze à une trentaine de personnes, selon diverses sources, ont été tuées jeudi et au moins 80 autres blessées, essentiellement lorsque des sympathisants de M. Ouattara ont tenté de marcher sur la télévision d'État, la RTI.
Les dirigeants de l'UE ont exhorté l'armée à « se placer sous l'autorité du président démocratiquement élu, Alassane Ouattara », reconnu par la communauté internationale comme le vainqueur de l'élection controversée du 28 novembre. Pour Nicolas Sarkozy, président de l'ex-puissance coloniale française, M. Gbagbo doit partir « avant la fin de la semaine », sans quoi il figurera « nommément » ainsi que son épouse Simone sur la liste des personnes visées par des sanctions de l'UE. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a estimé que le maintien au pouvoir de M. Gbagbo conduirait à une « parodie de démocratie », mettant en garde contre toute attaque des troupes des Nations unies sur place. Jeudi, les États-Unis avaient affirmé que le président sortant disposait d'un « temps limité » pour s'en aller. Et hier, William Fitzgerald, chargé des affaires africaines au département d'État, a déclaré qu'au moins un État africain a proposé d'accueillir M. Gbagbo si le président ivoirien sortant accepte de quitter son pays. M. Fitzgerald a souligné que les États-Unis étaient prêts à imposer dans les jours qui viennent à M. Gbagbo, sa famille et ses proches des interdictions de déplacement si la crise politique s'éternise.
Dans ce contexte de durcissement, le président de la Commission de l'Union africaine, Jean Ping, a tenté une médiation hier à Abidjan dans l'espoir d'éviter le pire à la Côte d'Ivoire. Il a rencontré les deux rivaux, mais le plus grand secret entourait ces échanges. L'UA avait aussi reconnu la victoire de M. Ouattara. Mais plutôt qu'une médiation, le Premier ministre kényan, Raila Odinga, a suggéré le « recours à la force militaire » pour déloger M. Gbagbo.
Hier, dans Abidjan quadrillée par les forces fidèles à M. Gbagbo, les partisans de M. Ouattara ne se sont pas mobilisés malgré l'appel à reprendre la marche sur la télévision d'État tentée jeudi. Les locaux de la RTI étaient cernés par un impressionnant déploiement d'au moins une centaine de gendarmes, militaires et policiers, avec un véhicule blindé garé à l'entrée. Le gouvernement Ouattara n'a pu sortir du Golf Hotel et hier matin, les forces loyales à M. Gbagbo tenaient toujours le barrage limitant l'accès à l'établissement que les partisans de M. Ouattara n'avaient pas réussi à faire sauter jeudi, malgré de violents échanges de tirs.

L'ONU, l'UE, la France et les États-Unis ont fait monter la pression hier sur le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, sommé de quitter très rapidement le pouvoir au lendemain de violences meurtrières à Abidjan contre les partisans de son rival Alassane Ouattara. De onze à une trentaine de personnes, selon diverses sources, ont été tuées jeudi et au moins 80 autres...

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