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Culture - Exposition

Abdul-Hay Mosallam Zarara raconte les bonheurs festifs de la Palestine

Naïves, joyeusement colorées, vibrantes de vie et chargées de symboles, les œuvres festives du peintre autodidacte palestinien Abdul-Hay Mosallam Zarara garnissent l'espace de l'Arche de Noé*.

Abdul-Hay Mosallam Zarara.

L'art comme symbole de la terre. L'art pour sauver la mémoire. L'art pour faire revivre les traditions. L'art pour combattre l'injustice, la tyrannie et l'occupation. L'art, enfin, pour exister, tout simplement. C'est pour ces (bonnes) raisons que l'autodidacte Abdul-Hay Mosallam Zarara a choisi de troquer ses armes d'ancien combattant contre les pinceaux, les couleurs et d'autres matériaux pas si communs.
Il est né en Galilée, il y a 77 ans. Il a 15 ans lorsque la tragédie frappe la Palestine. L'exode commence. D'abord dans les camps de refugiés au Liban, puis en Syrie et, enfin, en Jordanie où il réside en ce moment.
C'est lors d'un voyage dans un pays de l'Est - où il devait suivre un entraînement militaire - qu'on lui découvre son talent d'artiste. Il est alors encouragé, poussé à choisir ce moyen d'expression qu'il maîtrise particulièrement bien. Mais, comme tous ceux qui ont été forcés à l'exil, son pays natal lui colle aux semelles, au cœur et à l'âme. Ses œuvres, même celles de ses tout débuts, racontent son histoire, l'histoire de son peuple. De ses tragédies, mais aussi et surtout de ses bonheurs. C'est ce volet festif et joyeux dans les tableaux de Zarara que Leila Bsat, «capitaine» de l'Arche de Noé, a choisi de montrer au public libanais. Regroupées sous l'intitulé «Mariages et festivités», les toiles en 3D sont construites en relief, avec un mélange de pâte à bois et de colle. Zarara a sculpté, taillé ses personnages avec une grande précision. Pour les enduire ensuite d'une peinture aux couleurs éclatantes et vibrantes. Les scènes, inspirées de son enfance, racontent la joie et la simplicité d'une vie rurale paisible et heureuse. «La femme y occupe une place primordiale, remarque Leila Bsat. C'est la mère, l'amante, la combattante, elle est puissante, de stature noble et altière, elle fait face à tous les dangers. Elle est la source de l'existence de l'homme. Elle est le symbole de la Terre, de la résistance, de la révolution et de la fécondité.»
Abdul-Hay Mosallam Zarara immortalise ainsi, par son art, la douceur de vivre, les us et coutumes, et les rêves d'un peuple en péril. C'est un peu dans ce même esprit de «communication à travers l'art» que l'Arche de Noé accueillera demain jeudi, de 18h00 à 20h00, de jeunes musiciens, élèves du programme musical Kamandjati, des camps de Bourj Barajné et Chatila, pour un concert suivi d'un débat. Une initiative en partenariat avec TEDxRamallah, un réseau mondial dont le but est de créer le lien entre des personnes souhaitant partager «des histoires positives et inspirantes de et sur la Palestine».
L'art comme symbole de la terre. L'art pour sauver la mémoire. L'art pour faire revivre les traditions. L'art pour combattre l'injustice, la tyrannie et l'occupation. L'art, enfin, pour exister, tout simplement. C'est pour ces (bonnes) raisons que l'autodidacte Abdul-Hay Mosallam Zarara a choisi de troquer ses armes d'ancien combattant contre les pinceaux, les couleurs et d'autres...
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