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Liban

Le Liban est à la veille de changements importants, selon le Hezbollah

L'opposition, Hezbollah en tête, a multiplié hier les déclarations insistant sur la gravité de l'heure et sur la nécessité pour chaque partie d'assumer ses responsabilités.
« Nul ne souhaite être humilié dans sa dignité et dans son intégrité sans preuve. » C'est par ces termes que le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, s'est adressé à la foule venue prier pour la Achoura. Il a aussi précisé que nul ne souhaite que l'avenir du pays soit remis en question à cause d'un juge vénal ou sur base d'accusations non fondées établies sans le moindre respect des normes de la justice internationale. Raad s'est adressé à « l'autre camp », l'invitant à revoir ses calculs et à songer à l'avenir du pays. Il a ajouté que le Hezbollah donnera preuve après preuve, mais tout le monde doit ensuite assumer ses responsabilités.
Le ministre du Développement administratif, Mohammad Fneich, qui a ensuite pris le relais, a rappelé que l'acte d'accusation qui occupe le monde entier n'est qu'un moyen de plus pour tenter de ternir l'image du Hezbollah. Il a ensuite posé la question suivante : lorsque cet acte d'accusation fabriqué et truffé de fausses informations et de mensonges sera publié, quelles seront ses répercussions sur la stabilité du pays et sur ses institutions ? Quel sera le rôle de l'autre camp pour utiliser cet acte et le TSL en général comme un moyen pour encercler la Résistance et la transformer en organisation terroriste ? Fneich a précisé que lorsque l'opposition invite l'autre camp à l'entente, profitant des efforts syro-saoudiens, c'est dans le but de protéger le pays, pour couper la voie à tous ceux qui voudraient profiter de cet acte d'accusation pour des calculs politiques ou étrangers, notamment israéliens. Fneich a réitéré l'appel du Hezbollah à une entente avant la publication de l'acte d'accusation, car après le pays se trouvera dans l'impasse et la confiance n'existera plus entre les différentes parties. Il a enfin rappelé que la Résistance ne restera pas les bras croisés face à ceux qui cherchent à la briser...
Le chef de la commission parlementaire des Télécommunications, Hassan Fadlallah, a précisé à son tour que le Hezbollah n'est pas inquiet. Il est confiant dans son innocence, la solidité de l'appui populaire et politique dont il jouit, mais il estime de son devoir de dévoiler les données objectives au sujet des accusations portées contre lui à l'opinion publique. Fadlallah a ajouté que le Hezbollah a lancé plusieurs initiatives dans ce sens et il y en aura d'autres, parce que nous voulons gagner en convainquant l'opinion publique. Il a affirmé que lorsque le Hezbollah affirme chercher une entente, celle-ci ne peut se produire que sur la base de la vérité et de la justice qui permettra de poursuivre les véritables criminels, à leur tête les Israéliens. Fadlallah a encore déclaré que l'opposition est dans la phase d'attente de l'issue des efforts syro-saoudiens, ajoutant que l'acte d'accusation ne pourra pas briser le Hezbollah, mais il aura certainement des conséquences négatives sur le pays. Il a toutefois conclu en affirmant que le Liban est « un pays condamné à l'entente et à la compréhension entre toutes ses composantes ».
Le député membre du bloc de la Résistance, Ali Fayyad, a encore déclaré que ceux qui croient que le complot vise uniquement la Résistance se trompent lourdement. Il a ajouté : « Si l'autre camp insiste pour la confrontation, l'opposition nationale libanaise unie fera face au complot visant la discorde et la stabilité interne. Tout en assurant que la Résistance est prête à relever tous les défis, il a précisé que le pays est peut-être à la veille de changements importants. Fayyad a encore affirmé que lorsque le Hezbollah met l'accent sur les dangers qui guettent le pays, il ne profère pas de menaces, mais décrit une situation réelle et des déductions logiques, basées sur des données concrètes. Il a ajouté que le Hezbollah se trouve en position de défense de la stabilité du Liban, de la réputation de la Résistance et de la coexistence entre les Libanais. Chacun doit ensuite assumer ses responsabilités. Il a répété que le Hezbollah préfère le scénario de l'entente. Il attendra jusqu'à la dernière minute dans l'espoir que l'entente se produise et il fait ainsi preuve d'un grand sens des responsabilités nationales.
Enfin, cheikh Nabil Kaouk a appelé au règlement des « nœuds internes » pour régler la crise au Liban et il a invité les ministres à participer au Conseil et à voter en faveur du transfert du dossier des faux témoins devant la Cour de justice.
Le mufti jaafarite, cheikh Ahmad Kabalan, a dénoncé de son côté l'incapacité du gouvernement à gérer la crise et les problèmes des citoyens, assurant que ce qui se passe actuellement ne porte pas à l'optimisme, puisqu'il semble que les responsables ne travaillent pas pour l'intérêt du pays. Selon lui, au Liban, il y a de la place pour toutes les positions, pour le noir et le blanc, mais il ne doit pas y avoir de place pour ceux qui frappent la Résistance dans le dos, d'autant que celle-ci est un des fondements de la souveraineté, de la liberté et de la dignité libanaises.
De leur côté, des responsables et des députés du mouvement Amal ont évoqué la situation. Le député Ali Hassan Khalil a ainsi estimé que l'acte d'accusation vise à augmenter les divisions internes. Il a ajouté que la revendication de l'opposition de déférer le dossier des faux témoins devant la Cour de justice n'est dirigée contre personne et ne vise pas à marquer des points. Elle a uniquement pour but de rectifier le tir et de replacer l'enquête dans un contexte non politique et professionnel. Il a rappelé que le souci principal de l'opposition est de connaître la vérité sur l'assassinat du Premier ministre martyr Rafic Hariri et sur tous ceux qui l'ont suivi.
Le député Hani Kobeïssy s'est demandé pourquoi l'autre camp refuse de déférer le dossier des faux témoins devant la Cour de justice, assurant que ce dossier mérite d'être ouvert et les Libanais méritent de connaître la vérité à ce sujet. Le député Ayoub Hmayyed, de son côté, a rejeté l'accusation portée par le 14 Mars contre l'opposition au sujet de la paralysie des institutions et du Conseil des ministres. Selon lui, elle vise à jeter de la poudre aux yeux et ne trompe personne.
Deux députés du Bloc du changement et de la réforme, Hikmat Dib et Naji Gharios, ont aussi évoqué le dossier des faux témoins, affirmant que l'opposition ne renoncera pas à réclamer son ouverture, car il constitue un crime en soi et a détourné l'enquête sur une fausse piste pendant des années.
« Nul ne souhaite être humilié dans sa dignité et dans son intégrité sans preuve. » C'est par ces termes que le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, s'est adressé à la foule venue prier pour la Achoura. Il a aussi précisé que nul ne souhaite que l'avenir du pays soit remis en question...

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