Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Crise

Moscou « profondément préoccupé » par le nucléaire nord-coréen

Lancement à Moscou de consultations croisées sur la crise intercoréenne.

Les autorités nord-coréennes ont diffusé hier une photo du dirigeant Kim Jong-il inspectant une usine à Pyongyang.Photo AFP

Au cours d'une rencontre avec son homologue nord-coréen, Pak Ui-chun, en visite de travail à Moscou, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, « a exprimé sa profonde préoccupation au sujet des informations sur les capacités industrielles d'enrichissement d'uranium à Yongbyon », a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. Yongbyon est le complexe nucléaire considéré comme l'épine dorsale du programme nucléaire de la Corée du Nord. Selon un rapport publié en octobre aux États-Unis par l'Institute for Science and International Security (ISIS), le régime de Pyongyang est en train de fabriquer des centrifugeuses pour enrichir de l'uranium.
M. Lavrov a en outre « appelé la Corée du Nord à respecter les résolutions 1718 et 1874 du Conseil de sécurité de l'ONU », selon le communiqué. La résolution 1874, adoptée à l'unanimité par le Conseil de sécurité des Nations unies le 12 juin 2009, impose des sanctions économiques et commerciales à la Corée du Nord pour le non-respect de la résolution 1718, dans le cadre de la crise provoquée par le programme nucléaire de Pyongyang.
Moscou s'est par ailleurs prononcé pour une reprise des pourparlers à six sur le programme nucléaire nord-coréen. « La partie russe a indiqué qu'il était indispensable de relancer le processus de discussions à six sur le dossier de la Corée du Nord », a ajouté M. Lavrov.
La Russie est l'un des six pays (avec les deux Corées, la Chine, le Japon et les États-Unis) impliqués dans les négociations sur le programme nucléaire nord-coréen, qui sont dans l'impasse. Fin novembre, la Chine a proposé de tenir une réunion d'urgence à six. Mais cette idée a été fraîchement accueillie par Washington, Séoul et Tokyo.
Moscou, qui entretient depuis l'époque soviétique, tout comme Pékin, des relations avec le régime de Pyongyang, cherche à apaiser les tensions après les tirs d'artillerie nord-coréens sur l'île sud-coréenne de Yeonpyeong le 23 novembre.
Les discussions entre les ministres russe et nord-coréen ont commencé hier et sont prévues pour durer jusqu'à mercredi. Le vice-ministre sud-coréen des Affaires étrangères Wi Sung-lac, représentant spécial de Séoul pour les négociations de paix dans la péninsule et les affaires de sécurité, doit se rendre lui aussi à Moscou cette semaine, selon l'agence Interfax. Quant au représentant russe pour la question coréenne, Grigori Logvinov, il est attendu à Washington, selon la même source.

Au cours d'une rencontre avec son homologue nord-coréen, Pak Ui-chun, en visite de travail à Moscou, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, « a exprimé sa profonde préoccupation au sujet des informations sur les capacités industrielles d'enrichissement d'uranium à Yongbyon », a indiqué le...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut