Rechercher
Rechercher

Économie - Union européenne

Budget de l’UE : le Parlement européen cède aux pressions des gouvernements

Le Parlement européen a cédé hier aux pressions des gouvernements, confrontés à de sérieuses difficultés budgétaires, en acceptant de voter le budget 2011 de l'UE avec une augmentation inférieure à ce qu'il voulait, ont indiqué des sources diplomatique et parlementaire.
À l'issue de tractations qui duraient depuis des semaines, les élus ont décidé de voter mercredi prochain le budget avec une hausse de 2,91 % des dépenses à 126,5 milliards d'euros - maximum toléré par les États - très loin de l'augmentation de 5,9 % préconisée à l'origine par la Commission et le Parlement européens.
« Le Conseil (organe des États de l'UE, NDLR) voulait un budget, il l'a. Pas de crise.
Mais nous estimons que ce budget sera insuffisant et qu'il faudra lui donner un peu de flexibilité » à un stade ultérieur, a commenté une source parlementaire.
Les élus se réservent des armes de rétorsion : ils ne se prononceront pas ainsi mercredi sur le financement du réacteur nucléaire expérimental Iter - un projet phare de l'UE où elle est associée à six autres partenaires internationaux - ni sur une marge d'urgence pour le budget de l'UE en cas d'imprévu.
Iter risque donc de devenir une victime collatérale des bisbilles internes à l'UE.
« Si les gouvernements ont besoin de davantage d'argent, ils devront négocier la rallonge avec le Parlement », a souligné cette source parlementaire, signifiant ainsi que les élus gardaient des moyens de pression.
La solution décidée hier par les chefs des groupes politiques du Parlement évite à l'Union une crise interne immédiate, alors qu'elle a d'autres priorités au moment où elle cherche à sauver l'euro, mis à mal par les difficultés budgétaire de la plupart de ses États membres.
Le sujet menaçait à défaut d'empoisonner le prochain sommet des dirigeants de l'UE les 16 et 17 décembre à Bruxelles.
En cas d'échec, une procédure spéciale dite du « douzième provisoire » aurait été mise en œuvre, consistant de facto à geler chaque mois en 2011 le budget de l'UE à un douzième du niveau de 2010. Alors que l'Europe doit mettre en place de nouvelles institutions, comme son service diplomatique européen ou une agence de supervision financière transnationale.
Le Parlement européen a cédé hier aux pressions des gouvernements, confrontés à de sérieuses difficultés budgétaires, en acceptant de voter le budget 2011 de l'UE avec une augmentation inférieure à ce qu'il voulait, ont indiqué des sources diplomatique et parlementaire.À l'issue de tractations qui...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut