John Freddy Rendon, directeur de l'organisme régional chargé de la gestion des catastrophes, a expliqué que les secouristes se concentraient sur des secteurs des décombres « signalés par les chiens ». Les recherches, a précisé à l'AFP Cesar Uruena, le responsable de la Croix-Rouge, se font à main nue, dans l'espoir de trouver d'autres survivants.
Medellin, deuxième ville de Colombie, située dans une vallée enclavée, compte plusieurs quartiers et banlieues, construits à flanc de montagne, aux habitations précaires et particulièrement vulnérables aux glissements de terrain. Les autorités craignaient depuis des semaines qu'une tragédie ne se produise en Colombie, pays qui vit une saison des pluies d'une intensité sans précédent en raison du phénomène climatique de la Nina, entraînant une diminution de la température de certaines zones de l'océan Pacifique. Selon les derniers bilans publiés par les autorités avant le drame de Medellin, au moins 176 personnes ont trouvé la mort depuis le début de l'année à la suite des intempéries, notamment des inondations et des glissements de terrain, dont plus de 70 depuis fin octobre. Par ailleurs 1,5 million de personnes sont sinistrées et 28 départements sur 32 ont été déclarés en état de catastrophe naturelle. Le gouvernement a lancé plusieurs appels à l'aide internationale depuis le début du mois de novembre, estimant qu'il lui manquait environ 350 millions de dollars pour pouvoir porter assistance aux victimes.
Ailleurs dans la région, la Nina a également sévi, faisant plus de 400 morts en Amérique centrale, dont 263 au Guatemala, plus de 130 au Mexique et 42 au Venezuela.
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