"La France appuie toujours le Liban dans ses causes. Le Liban est dans un moment un peu difficile mais avec le dialogue et le soutien de tous nos amis, la France, l'Arabie saoudite, la Syrie, on passera cette période difficile", a déclaré M. Hariri à la sortie d'un entretien de près d'une heure à Matignon avec son homologue français François Fillon.
Le dirigeant libanais faisait allusion aux tensions autour de l'enquête du TSL sur l'assassinat de son père, l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, en 2005.
La date de publication de l'acte d'accusation du TSL n'est pas connue mais, au Liban, le Hezbollah chiite, mouvement militaire le plus puissant du pays, s'attend à être mis en cause.
Ce scénario suscite les craintes d'un regain de violences dans un pays encore hanté par les années de guerre civile (1975-90).
Mardi, à la sortie d'un entretien avec le président français Nicolas Sarkozy, Saad Hariri avait fait preuve de prudence sur le dossier du TSL, estimant que "personne" ne connaissait les actes d'accusation.
Avec M. Sarkozy puis François Fillon, il a encore indiqué avoir "parlé du processus de paix au Proche-Orient", qui demeure dans l'impasse malgré les tentatives de relance de l'administration américaine.
"Mon avis est que si on n'avance pas dans ce processus, c'est l'extrémisme qui gagne dans la région", a affirmé Saad Hariri, répétant qu'Israël devait cesser ses activités de colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-est, un des principaux sujets de contentieux entre Israéliens et Palestiniens.
"Je demande à la communauté internationale: +où sera l'extrémisme dans 10 ans si on n'a pas un processus de paix? Est-ce qu'Israël veut aider el-Qaëda?", a proclamé M. Hariri.
Le Premier ministre libanais devait quitter la France d'ici jeudi soir.
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