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WikiLeaks: les Palestiniens à la remorque de Washington selon Netanyahu

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu estimait peu avant un gel de la colonisation en Cisjordanie que les Palestiniens accepteraient tout accord avalisé par les Etats-Unis sur cette question, selon des télégrammes diplomatiques américains diffusés lundi.
Lors d'une rencontre en mai 2009 avec des parlementaires américains, M. Netanyahu, sous pression du président Barack Obama pour geler la colonisation en vue d'une reprise des négociations de paix avec les Palestiniens, jugeait "injuste" d'exiger un gel total, révèlent ces documents publiés par le site WikiLeaks.
"C'est davantage un problème avec les Etats-Unis qu'avec les Palestiniens", avait-il souligné, considérant, selon le texte, "que l'Autorité palestinienne suivrait, en cas d'entente entre Israël et les Etats-Unis".
Le Premier ministre israélien avait fini par décréter en novembre 2009 un moratoire partiel de dix mois sur les nouvelles constructions dans les colonies de Cisjordanie, mais pas à Jérusalem-Est.
Par ailleurs, plusieurs dirigeants politiques et militaires israéliens cités dans ces documents considèrent le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas comme un interlocuteur de bonne volonté mais politiquement faible.
Lors d'une rencontre en mai 2009, le ministre israélien de la Défense Ehud Barak avait jugé l'Autorité palestinienne "faible et manquant de confiance en elle-même", selon un télégramme.
Au cours d'entretiens en novembre 2009, un haut responsable du ministère israélien de la Défense, Amos Gilad, avait émis un "pronostic défavorable sur les chances de survie politique de Mahmoud Abbas au-delà de 2011", selon les mêmes sources.
M. Gilad aurait en outre indiqué que "le gouvernement israélien n'avait guère confiance dans l'équipe de négociations palestinienne", et critiqué "le rôle peu constructif voire contre-productif joué par l'Egypte en poussant à la réconciliation" entre l'Autorité palestinienne et le Hamas, maître de Gaza.
Le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, a déclaré à l'AFP que certaines de ces révélations risquaient d'avoir des "conséquences importantes" sur les relations bilatérales et la "confiance mutuelle".
Les pourparlers de paix ont repris le 2 septembre 2010 à Washington, pour s'interrompre le 26 septembre à l'expiration de ce moratoire.
Les Palestiniens exigent pour les poursuivre un nouveau gel de la colonisation, auquel se refuse jusqu'à présent le gouvernement israélien.
M. Netanyahu a accepté d'envisager un nouveau moratoire de 90 jours en Cisjordanie, en échange de mesures de soutien sécuritaires et diplomatiques américaines.
Mais il exige une confirmation écrite de ces engagements pour les soumettre à son gouvernement. Les Palestiniens affirment pour leur part attendre pour se prononcer sur la continuation des négociations une réponse des Etats-Unis sur les résultats de leurs efforts auprès d'Israël.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu estimait peu avant un gel de la colonisation en Cisjordanie que les Palestiniens accepteraient tout accord avalisé par les Etats-Unis sur cette question, selon des télégrammes diplomatiques américains diffusés lundi.Lors d'une rencontre en mai 2009 avec des parlementaires américains, M. Netanyahu,...