El-Béchir, sous le coup d'un mandat d'arrêt de le Cour pénale internationale (CPI) pour génocide au Darfour, est arrivé à l'hôtel Sheraton de la capitale éthiopienne, entouré d'une nombreuse délégation pour participer au sommet des pays membres de l'Initiative gouvernementale de développement (Igad)
Les juges de la CPI ont délivré le 12 juillet 2010 un mandat d'arrêt contre M. Béchir pour génocide au Darfour, après avoir lancé le 4 mars 2009 un premier mandat pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Le conflit au Darfour, vaste région de l'ouest du Soudan, a fait depuis 2003 300.000 morts et 2,7 millions de déplacés, selon l'ONU.
Ce sommet était initialement prévu fin octobre à Nairobi mais il avait été repoussé pour être déplacé à Addis Abeba.
Le Kenya a en effet été mis en demeure par la CPI d'arrêter el-Béchir en cas de venue. Le Kenya ayant signé et ratifié le Statut de Rome, texte fondateur de la CPI, la Cour estime qu'il se trouve de ce fait dans l'obligation d'arrêter Omar el-Béchir, alors que l'Ethiopie n'est en revanche pas signataire du traité.
En août dernier, le président soudanais s'était rendu officiellement à Nairobi, sans y être inquiété.
En juillet, le Tchad, autre signataire du traité fondateur de la CPI, avait également accueilli El-Béchir, sans l'arrêter.
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