Violences en Irak: un militaire américain et trois civils irakiens tués

Un militaire américain et trois civils irakiens, parmi lesquels un journaliste, ont été tués dimanche dans des violences en Irak, a-t-on appris auprès de l'armée américaine et des services de sécurité irakiens.
"Un militaire américain a péri dimanche après avoir été blessé par des tirs ennemis lors d'une opération de conseil dans le nord de l'Irak", a indiqué l'armée dans un communiqué, sans donner aucune autre précision sur les circonstances de ce décès.
Dans l'est de Mossoul, la deuxième ville du pays (350km au nord de Bagdad), des hommes armés ont assassiné à son domicile Mazin Mardan, un journaliste âgé d'une vingtaine d'années et travaillant pour la chaîne satellitaire Al-Mossouliya, a annoncé un responsable de la police.
"Ils l'ont tué et se sont enfuis", a déclaré le commandant Mohamed al-Hayali, précisant que le meurtre avait eu lieu vers 18H00 (15H00 GMT).
Deux autres Irakiens ont par ailleurs péri dans deux attentats dans la province de Diyala, mosaïque ethno-confessionnelle au nord-est de Bagdad, selon le commandement des opérations de cette zone.
A Baqouba, la capitale provinciale, un vendeur ambulant a été tué par une bombe magnétique accrochée sur son chariot. Il était membre des Sahwa, ces milices formées d'anciens insurgés ralliés à la lutte contre Al-Qaïda.
Un peu à l'ouest, dans la localité de Hachmiat, un enfant de 7 ans qui jouait près d'une décharge a été tué par une bombe artisanale dissimulée dans les ordures.
Les violences ont nettement diminué en Irak par rapport au pic des violences confessionnelles de 2006-2007. Mais les attentats demeurent quotidiens, notamment à Bagdad, Diyala et dans certaines zones du Nord, disputées entre le gouvernement central et celui de la région autonome du Kurdistan.
Le décès du soldat américain annoncé dimanche porte à 4.429 le nombre de militaires américains morts en Irak depuis l'invasion de 2003, selon un bilan de l'AFP se fondant sur le site indépendant www.icasualties.org.
Il s'agit du premier soldat américain tué par des tirs ennemis depuis le 7 septembre. Un soldat irakien avait alors ouvert le feu sur des militaires américains sur la base aérienne d'Al-Sadiq, près de Touz Khourmatou (175 kilomètres au nord de Bagdad), tuant deux Américains et blessant neuf autres avant d'être abattu à son tour.
Depuis la fin de sa mission de combat le 31 août, l'armée américaine se concentre sur la formation et l'entraînement des forces de sécurité irakiennes.
Les 50.000 militaires américains encore déployés en Irak, qui devront avoir quitté le pays fin 2011, peuvent toujours être amenés à utiliser leurs armes s'ils sont attaqués, ou si les forces irakiennes sollicitent leur aide.
L'organisation de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières avait affirmé en septembre que le conflit en Irak avait été le plus meurtrier pour les journalistes depuis la Seconde Guerre mondiale.
RSF avait alors "recensé 230 cas de journalistes et de collaborateurs des médias tués dans le pays depuis le début du conflit", dont "172 journalistes".