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Allaoui enterre l'accord de partage du pouvoir en Irak

L'accord de partage du pouvoir en Irak est "mort", a déclaré samedi l'ancien Premier ministre sunnite Iyad Allaoui, deux jours après l'annonce d'un arrangement sur la formation d'un nouveau gouvernement après huit mois de paralysie politique.
Le chef du bloc Irakia, alliance laïque comprenant des représentants de la communauté sunnite, a prédit de nouvelles tensions et des violences.
Le Premier ministre chiite Nouri al Maliki, qui a finalement été reconduit dans ses fonctions après huit mois d'incertitude, a suffisamment de soutien de la part des partis chiites et kurdes pour gouverner sans Irakia.
Mais Washington et les pays sunnites voisins de l'Irak tiennent à ce que la communauté sunnite soit représentée, pour prévenir le risque d'une reprise des violences confessionnelles.
Le bloc Irakia avait, semble-t-il, accepté cette semaine de soutenir un nouveau gouvernement toujours dirigé par Maliki mais les deux tiers des élus de l'alliance avaient claqué la porte du parlement jeudi en déclarant que le pacte de partage du pouvoir avait été violé.
DESACCORDS AU SEIN DU BLOC IRAKIA
Même si certains membres d'Irakia veulent toujours rejoindre le gouvernement, Iyad Allaoui a assuré que la majorité, dont lui-même, se tiendrait à l'écart.
"Nous pensons que le concept de partage du pouvoir est mort maintenant. C'est terminé", a-t-il dit à la chaîne de télévision américaine CNN. "Je ne participerai pas à cette comédie. C'est l'établissement d'une nouvelle dictature en Irak."
"Pour l'Irak, cela signifie probablement des tensions et de la violence", a-t-il ajouté.
Il a précisé qu'il réfléchissait à la constitution d'une opposition parlementaire.
Mais d'autres personnalités d'Irakia ont défendu l'accord conclu cette semaine et entendent toujours participer au prochain gouvernement. L'un d'eux, le député Djaber al Djaberi, a estimé que le départ du parlement de la plupart des élus de l'alliance relevait d'un "malentendu".
"L'intention d'Irakia n'est pas de boycotter le processus politique et c'est la décision de sa direction", a-t-il assuré, sans exclure toutefois que le bloc se détourne du gouvernement si Maliki ne tenait pas ses engagements.
Un autre député d'Irakia, Talal al Zoubaïe, s'est dit "surpris" des déclarations d'Allaoui et a affirmé que son alliance participerait à la séance de samedi au parlement. "Irakia participera bien au gouvernement", a-t-il insisté.
Irakia a remporté les élections législatives du 7 mars dernier avec 91 sièges contre 89 à la coalition de l'Etat de droit dirigée par Maliki.
Selon l'accord de partage du pouvoir conclu mercredi, Maliki, arrivé à la tête du gouvernement en 2006, conserve son poste de Premier ministre, le kurde Djalal Talabani garde la présidence et le sunnite Oussam al Noudjaïfi, d'Irakia, prend la présidence du parlement.
Le poste de ministre des Affaires étrangères devait aller à un membre d'Irakia et Allaoui devait lui-même prendre la tête d'un nouveau conseil politique qui n'a pas encore été créé.
L'accord de partage du pouvoir en Irak est "mort", a déclaré samedi l'ancien Premier ministre sunnite Iyad Allaoui, deux jours après l'annonce d'un arrangement sur la formation d'un nouveau gouvernement après huit mois de paralysie politique.Le chef du bloc Irakia, alliance laïque comprenant des représentants de la communauté sunnite, a ...