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Sport - Tennis

Paris-Bercy : Mahut veut aussi un classement qui brille

Devenu célèbre pour sa participation active au match le plus long de l'histoire, Nicolas Mahut, qui a terminé sa saison hier par une défaite au premier tour à Paris-Bercy, vise pour l'année prochaine à mettre son classement en conformité avec son nouveau statut de vedette.

Le Français Nicolas Mahut à la volée face à son compatriote Gasquet lors du premier tour des Masters de Bercy.Jacques Demarthon/AFP

À moins de gagner Roland-Garros, et encore, le Français sait qu'il restera à jamais dans les livres comme celui qui, avec l'Américain John Isner, a tenu en haleine la planète tennis pendant 11h05 sur trois jours lors d'un premier tour mythique à Wimbledon conclu sur le score de 70-68 au cinquième set.
C'était le 24 juin dernier. Depuis, sa vie a basculé. Il a été invité un peu partout, répondu à « plus d'interviews en trois mois que pendant toute une carrière » et n'a pas passé un jour sans qu'on lui parle de son marathon.
Mais tous ces honneurs ne lui ont pas rapporté un point au classement. Lundi, il n'était toujours que 135e mondial, une place qui ne donne que rarement accès aux grands courts et aux articles dans la presse.
Mahut sait tout ce qu'il doit au match sans fin qui a transformé sa saison et sa carrière en un « truc à part ». Il en tire surtout de la fierté, dit-il, mais a quand même envie que tout ne se réduise pas à ça au bout du compte.
« Il y a un paradoxe entre les sollicitations et le classement. Généralement, lorsqu'on est 130e mondial, on n'a pas trop le droit aux conférences de presse. Je vais essayer de rectifier la chose. J'espère avoir autant de demandes, mais à cause de mes résultats cette fois », souligne l'Angevin de 28 ans.
Cela passe d'abord par un retour dans les cent premiers, lui qui est monté jusqu'au 40e mondial début 2008. « Mon objectif pour 2011 est déjà de faire une saison complète », expose Mahut, freiné par une succession de pépins physiques.
« Cette année encore, j'ai été blessé », constate celui qui vient d'en tirer les conséquences en changeant son jeu. Désormais, ce sera tout pour l'attaque, une « nécessité » s'il veut préserver son corps.
« J'ai beaucoup cassé par le passé, aujourd'hui je pense que je n'ai plus le choix, mais il y a du boulot car, contrairement à ce qu'on peut croire, je n'ai jamais trop travaillé mon jeu vers l'avant », souligne cet attaquant naturel qui prend désormais conseil auprès de Nicolas Escudé, ancien adepte des ruées vers le filet devenu capitaine de Fed Cup.
« Il y a beaucoup de travail à faire sur la technique du service-volée, sur mon "chop", mon travail de retour », explique Mahut en comptant également profiter de l'intersaison pour finir à digérer son exploit de Wimbledon.
« Ce qui s'est passé là-bas était émotionnellement très chargé, dit-il. Même si j'ai peu joué depuis, je me sens fatigué mentalement. Peut-être que les gens vont oublier à un moment, mais pour moi, c'est une autre vie depuis. Il a fallu que je m'adapte, que j'essaie aussi de ne pas dire trop de conneries (rires). Pour 2011, j'espère seulement que vous verrez un bon Nicolas Mahut. »
À moins de gagner Roland-Garros, et encore, le Français sait qu'il restera à jamais dans les livres comme celui qui, avec l'Américain John Isner, a tenu en haleine la planète tennis pendant 11h05 sur trois jours lors d'un premier tour mythique à Wimbledon conclu sur le score de 70-68 au cinquième set.C'était le 24 juin dernier. Depuis, sa...
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