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Un attentat-suicide au coeur d'Istanbul blesse 22 personnes

Un attentat-suicide a blessé 22 personnes dimanche en plein centre d'Istanbul, la plus grande métropole de Turquie, et les premiers soupçons se portaient sur les rebelles kurdes.

Le gouverneur d'Istanbul, a déclaré qu'il s'agissait de l'oeuvre d'une "organisation terroriste". Une enquête est en cours pour retrouver l'organisation derrière cette attaque. /

"Nous pensons qu'il s'agit d'un attentat suicide", a indiqué le chef de la police de la ville, Hüseyin Capkin, qui a fait état dans un premier temps de 15 blessés: six civils et neuf policiers.
Plus tard, il a évoqué un nouveau bilan de 22 blessés, dont 10 policiers et 12 civils, tout en rassurant que leur jours n'étaient pas en danger.
Aucun responsable de la ville n'a évoqué le sort du kamikaze, un homme, selon Capkin, qui aurait été tué sur le coup. Les chaînes de télévision ont montré des images de policiers recouvrant une personne inanimée en sang gisant au sol.
Selon les témoins cités par les chaînes d'information, une violente déflagration s'est produite vers 10H30 locales (08H30 GMT) sur l'esplanade de la place Taksim, sur la rive européenne de la ville, où des policiers anti-émeutes sont en faction 24 heures sur 24.
Selon M. Capkin, l'assaillant aurait visé les policiers.
"Il a tenté de pénétrer dans un car de police mais n'a pas réussi", a-t-il souligné.
Avni Mutlu, le gouverneur d'Istanbul, a déclaré qu'il s'agissait de l'oeuvre d'une "organisation terroriste". Une enquête est en cours pour retrouver l'organisation derrière cette attaque, a-t-il dit à la presse.
Dans le passé les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ainsi que des groupes d'extrême-gauche ont commis des attentats à la bombe à Istanbul, mégapole de plus de 12 millions d'habitants.
Des spécialistes, cités par les chaînes de télévision, ont pointé du doigt le PKK, dont la trêve unilatérale décrétée à la mi-août contre les forces d'Ankara devait s'achever ce dimanche.
Murat Karayilan, le chef militaire du PKK, avait pourtant affirmé la semaine dernière dans un entretien à un journal turc depuis son repaire du nord de l'Irak que son mouvement, en lutte armée contre les forces d'Ankara depuis 1984 et classé terroriste par de nombreux pays, épargnerait les civils et poursuivrait sa trêve si le gouvernement turc acceptait le dialogue.
Selon l'agence Anatolie, il s'agit du troisième attentat-suicide commis dans ce quartier depuis 1999 contre les forces de l'ordre.
Le dernier remonte à septembre 2001 lorsqu'un kamikaze a fait exploser sa ceinture d'explosifs, blessant 20 personnes, précise l'agence. En mars 1999, 10 personnes ont été blessées dans un attentat similaire, ajoute Anatolie.
La vaste esplanade fréquentée par des dizaines de milliers de gens chaque jour ainsi que les rues y menant dont la rue piétonne historique Istiklal ont été bouclées par la police qui a établi un cordon de sécurité, refoulant les badauds.
Les vitres de plusieurs hôtels situés dans le quartier ont été soufflées par l'explosion.
Le 22 juin dernier, une bombe avait explosé dans une banlieue d'Istanbul au passage d'un bus de militaires en route vers leur bureau, tuant cinq soldats et la fille de l'un deux.
L'attentat a été revendiqué par un groupe radical kurde, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), considéré par Ankara comme un prête-nom utilisé par le PKK quand ils commettent des attentats susceptibles de choquer l'opinion publique.
"Nous pensons qu'il s'agit d'un attentat suicide", a indiqué le chef de la police de la ville, Hüseyin Capkin, qui a fait état dans un premier temps de 15 blessés: six civils et neuf policiers.Plus tard, il a évoqué un nouveau bilan de 22 blessés, dont 10 policiers et 12 civils, tout en rassurant que leur jours n'étaient pas en...