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Liban - L’éclairage

Large approbation des constantes de Sleiman

Conférence de presse conjointe avec le visiteur iranien, le président Mahmoud Ahmadinejad, à Baabda. Dans son tour de parole, le chef de l'État, le président Michel Sleiman, rappelle les constantes libanaises qui tissent l'union nationale. Le pacte consubstantiel de la coexistence pacifique, de l'interaction, ainsi que le soutien à l'État des institutions et la consolidation de la stabilité intérieure. Pour déjouer les machinations visant à semer la discorde entre les Libanais.
Il souligne la poursuite inlassable des efforts visant à forcer Israël à appliquer la résolution numéro 1701 de l'ONU en vue d'un retrait inconditionnel des terres qu'il occupe encore au Liban, notre pays gardant le droit de les libérer par tous les moyens légaux possibles. Il indique que le régime continue à œuvrer pour une entente nationale sur une stratégie de défense appropriée.
Cette ligne générale, le président Sleiman l'avait tracée dès son avènement et il l'avait exprimée dans son discours d'investiture. Il la remet en exergue à un moment important. Après ses entretiens avec son homologue iranien et la signature de 17 accords bilatéraux. Alors que le passage d'Ahmadinejad au Liban a été, évidemment, la cible d'Israël, mais également des critiques des États-Unis comme d'autres Occidentaux dont les ambassadeurs n'ont pas participé aux réceptions réservées à l'hôte iranien. Ce qui est du reste normal, ces pays participant aux sévères sanctions, onusiennes, américaines ou européennes frappant l'Iran à cause de son programme nucléaire, soupçonné d'être à visée balistique militaire. De plus, Ahmadinejad n'est pas réputé pour être tendre envers l'Occident. Il brandit l'étendard de la résistance et il veut rayer l'État hébreu de la carte.
Pour le déjeuner de Baabda, les cartons d'invitation se sont limités aux chefs de missions diplomatiques islamiques et arabes. Comme, localement, aux dirigeants actuels et à leurs prédécesseurs (le président Émile Lahoud s'absentant, comme à son habitude), aux ministres, aux chefs des blocs parlementaires, au bureau de la Chambre, aux chefs de parti et à quelques figures de proue.
Les positions du président Sleiman ont été accueillies avec satisfaction localement comme dans les chancelleries. Car il confirme clairement que le Liban fait partie intégrante, absolument indissociable, de la communauté internationale, qu'il en respecte les résolutions. Sans pour autant renoncer à ses droits, résistance comprise, si les moyens diplomatiques ne suffisent pas, pour la récupération de ses terres encore occupées par Israël, à savoir les hameaux de Chebaa, les hauteurs surplombant Kfarchouba et la partie orientale de la localité de Ghajar.
Le chef de l'État a reçu plusieurs appels de leaders du cru le félicitant pour le mot qu'il a prononcé. En retraçant une feuille de route vraiment nationale, assurant l'indépendance du Liban, mais également son rôle de membre actif de la communauté internationale, comme dans le monde arabe à travers des liens étroits avec l'ONU et avec la Ligue arabe, dont il observe les chartes.
Cela étant, des diplomates se déclarent satisfaits que la visite d'Ahmadinejad n'ait pas confirmé les appréhensions d'allumage de certaines capitales occidentales. Il n'a en effet ni mis le feu aux poudres ni jeté de l'huile dessus, se contentant de propos modérés. Il a, bien entendu, attaqué Israël. Par contre, dans ses inévitables diatribes antioccidentales, traditionnelles pour ainsi dire, il n'a pas nommément cité les USA.
En fait, Ahmadinejad a répondu à ce que l'on peut attendre d'un hôte courtois : il a surtout rendu hommage au Liban. Pour affirmer que ce pays « a su chambouler, torpiller les équations provenant d'une seule partie qui reste l'ennemie des intérêts des peuples et des États de la région ».
Puis, et l'on notera la subtilité de l'allusion en ces temps de TSL, Ahmadinajad a dit : « Il existe énormément de traits identiques entre le peuple iranien et le peuple libanais. Nous sommes pareillement demandeurs de justice. Nous avons un précédent historique similaire. Nous avons des intérêts et des ennemis communs. » Cela avant de s'entretenir pendant plus d'une demi-heure avec Saad Hariri.
Conférence de presse conjointe avec le visiteur iranien, le président Mahmoud Ahmadinejad, à Baabda. Dans son tour de parole, le chef de l'État, le président Michel Sleiman, rappelle les constantes libanaises qui tissent l'union nationale. Le pacte consubstantiel de la coexistence pacifique, de l'interaction, ainsi que le soutien à l'État des...
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