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Moyen Orient et Monde - États-Unis

Les « Tea Parties » contre « un pays de tire-au-flanc », « à l’européenne »

L'extrême droite ne veut pas d'un État « socialiste ».
« Nous allons vers des valeurs européennes comme le socialisme. Tout le monde est un peu zombi là-bas », s'inquiète Stephen Knotts, lors d'une réunion du mouvement ultraconservateur américain des « Tea Parties », en vogue à l'approche des législatives de novembre. Ce grand costaud blond aux yeux bleus de 40 ans, venu rencontrer une des étoiles montantes du mouvement, cite « la France et l'Allemagne » où, selon lui, « 60 % des revenus sont prélevés par l'État » (autour de 40 % en réalité). La réunion en faveur de Christine O'Donnell, candidate au Sénat pour l'État du Delaware (Est), a lieu dans un club de tir de la petite ville de New Castle. « Nous bâtissons une nation de tire-au-flanc », peste de son côté Kevin Thomas, 31 ans. « Marre de ce gros gouvernement qui vient prendre notre argent pour le donner à des gens qui ne le méritent pas », résume le jeune homme un peu corpulent, en marge d'une réunion de campagne de Mme O'Donnell dans la ville voisine de Newark. En Europe, « ils ont le communisme, le fascisme, le socialisme, encore aujourd'hui. Je ne veux pas de ça », affirme, de son côté, Paul Lamanna, membre du club de tir, qui se présente comme un immigré italien de troisième génération.
Apparue à un moment où la cote du Parti républicain était au plus bas, la nébuleuse du Tea Party s'inspire des révoltés de 1773, qui avaient jeté des cargaisons de thé à la mer pour protester contre les impôts de l'Empire britannique. Le mouvement a pris son essor après l'arrivée à la Maison-Blanche de Barack Obama, le président étant accusé de vouloir faire des États-Unis un pays socialiste, notamment via sa réforme de l'assurance-maladie. Prônant une relecture littérale de la Constitution, ses membres sont unis par le même amour des armes à feu, le rejet de l'avortement, le désir d'un État moins présent dans la vie publique, mais avant tout leur détestation des impôts.
Le mouvement gêne le Parti républicain, plusieurs candidats de « l'establishment » en ayant fait les frais lors des primaires, à l'instar de l'adversaire de Christine O'Donnell. « Les Tea Parties n'approuvent pas l'état actuel du Parti républicain, ils organisent donc une sorte de révolution », explique Alex Mili, un avocat qui soutient la candidate. Les Tea Parties sont unis par des valeurs extrêmement conservatrices. La réunion électorale de Newark ne saurait commencer sans une prière et un serment au drapeau main sur le cœur, alors qu'un message affiché sur le mur indique : « Priez pour Obama, psaume 109, verset 8 » (le passage dit : « Que ses jours soient abrégés, et qu'un autre prenne sa charge »...).
Mais pour les démocrates, les Tea Parties, qui sont essentiellement blancs, sont surtout racistes et sectaires. « Tout ce qu'ils ont fait, c'est d'enlever les cagoules », affirme David Tillman, un retraité noir de 67 ans, lors d'une réunion électorale de Chris Coons, candidat démocrate au Sénat dans le Delaware, faisant allusion au Ku Klux Klan.
« Nous allons vers des valeurs européennes comme le socialisme. Tout le monde est un peu zombi là-bas », s'inquiète Stephen Knotts, lors d'une réunion du mouvement ultraconservateur américain des « Tea Parties », en vogue à l'approche des législatives de novembre. Ce grand costaud blond aux...

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