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État palestinien: Paris n'exclut pas un recours au Conseil de sécurité (Kouchner)

Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a affirmé que Paris n'excluait pas un examen par le Conseil de sécurité de la création d'un Etat palestinien, en cas "d'impasse prolongée", dans une interview publiée dimanche.
"La création d'un Etat palestinien est le gage d'un avenir de paix. Il doit procéder des négociations bilatérales", a déclaré M. Kouchner au quotidien palestinien Al-Ayyam, alors que le chef de la diplomatie française est attendu avec son homologue espagnol Miguel Angel Moratinos en Israël et dans les territoires palestiniens.
"Mais la communauté internationale ne saurait se satisfaire d'une impasse prolongée. Je crois donc qu'on ne peut pas écarter par principe l'option du Conseil de sécurité", a-t-il indiqué, soulignant que la "priorité" actuelle était "la poursuite des négociations en vue d'un règlement de l'ensemble des questions du statut final".
Le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas a évoqué vendredi lors d'une réunion arabe à Syrte (Libye) des alternatives aux négociations avec Israël, bloquées par la poursuite de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée.
Selon des participants, M. Abbas a exposé plusieurs options: demander à Washington de reconnaître un Etat palestinien dans les frontières de 1967, recourir à cette fin au Conseil de sécurité de l'ONU, ou demander à l'Assemblée générale de l'ONU que les territoires occupés soient placés sous tutelle internationale.
MM. Kouchner et Moratinos ont insisté sur l'importance du "moment", au début d'une rencontre avec le ministre israélien de la Défense Ehud Barak à Jérusalem.
"C'est un moment que nous n'avons pas voulu manquer, nous allons pouvoir profiter de notre présence pour dire que l'Europe, les 27 pays, ont cette position" sur l'urgence d'un Etat palestinien, a déclaré le ministre français.
"C'est maintenant, il faut qu'il y ait un Etat palestinien qui vive en paix avec l'Etat israélien, c'est absolument indispensable pour la région et le monde entier, les choses iront mieux après", a-t-il estimé.
"C'est un moment important dans le processus de paix", a renchéri M. Moratinos. "Nous sommes venus (...) apporter des idées pour aller de l'avant vers la paix."
Dans son interview, M. Kouchner a confirmé qu'une visite à Gaza de ministres des Affaires étrangères européens pour "vérifier" l'allègement du blocus promis par Israël, prévue en juillet, puis reportée à septembre, mais qui n'a finalement pas pu être organisée, n'était plus à l'ordre du jour.
Selon lui, "cette visite n'a finalement pas pu avoir lieu d'abord compte tenu des contraintes d'emploi du temps des uns et des autres, puis du fait du calendrier des négociations directes qui venaient de reprendre" à Washington le 2 septembre.
"C'est une des raisons pour lesquelles nous avons décidé de faire cette visite aujourd'hui" avec M. Moratinos, a-t-il ajouté.
"Je le regrette profondément, mais nous n'avons pas la possibilité de nous rendre à Gaza lors de cette courte visite, puisque nous allons rencontrer le président Abbas et le roi Abdallah II (de Jordanie) à Amman dès lundi", a indiqué le ministre.
Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a affirmé que Paris n'excluait pas un examen par le Conseil de sécurité de la création d'un Etat palestinien, en cas "d'impasse prolongée", dans une interview publiée dimanche."La création d'un Etat palestinien est le gage d'un avenir de paix. Il doit procéder...