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Le Kirghizstan a voté sous haute tension pour une démocratie parlementaire

Le Kirghizstan a tenu dimanche, sans incident sérieux connu à la fermeture des bureaux de vote, des élections législatives cruciales, censées marquer l'avènement de la première démocratie parlementaire d'Asie centrale après le renversement sanglant du régime en avril.
"Le vote pour les législatives s'est achevé au Kirghizstan à 20H00, tous les bureaux ont fermé", a indiqué la Commission électorale peu après 14H00 GMT.
"Des résultats partiels seront connus le 11 octobre", a ajouté la commission.
La participation a été de 54,46%, a indiqué la commission une heure après la clôture du scrutin. Un premier chiffre de 43,27 % avait été donné précédemment.
Un membre de la commission électorale, Abdoumomoun Mamaraïmov, a précisé devant la presse que les résultats partiels seraient rendus publics lundi à la mi-journée (GMT+6).
Les résultats définitifs seront rendus publics dans deux ou trois jours, a indiqué un autre membre de la commission, Abdysamat Baïalinov.
"C'est une journée historique pour le Kirghizstan", avait estimé dimanche matin la présidente par intérim Rosa Otounbaïeva, après avoir glissé son bulletin dans l'urne.
Mme Otounbaïeva a été placée à la tête du pays jusqu'au 31 décembre 2011 à la suite du soulèvement sanglant (87 morts) qui a renversé en avril le président Kourbanbek Bakiev, au pouvoir depuis 2005.
Ex-république soviétique très pauvre, mais située à un point stratégique qui lui vaut d'accueillir des bases militaires tant russe qu'américaine, ce pays de 5,3 millions d'habitants sort d'une longue période d'instabilité, marquée aussi par des heurts ethniques dans le sud qui ont fait entre 400 et 2.000 morts selon les sources.
Une nouvelle Constitution a été adoptée en juin, qui supprime le système présidentiel, en vigueur dans les autres pays de la région, au bénéfice du Parlement.
Cette réforme a été saluée par les Etats-Unis mais vertement critiquée par la Russie dont le président Dmitri Medvedev estime qu'elle favorise l'extrémisme et la dislocation du pays.
Pays le plus volatile de la région qui a connu deux révolutions en cinq ans, le Kirghizstan peine à retrouver la stabilité et ce scrutin a fait craindre de nouvelles violences.
Dans une adresse télévisée à la nation samedi, Mme Otounbaïeva avait mis en garde contre toute tentative de "déstabilisation" pendant ou après le scrutin.
"La police, les forces de l'ordre sauront répondre adéquatement à toute provocation", avait-t-elle ajouté.
Son principal opposant, Felix Koulov, ancien général et Premier ministre qui prône le retour à un régime présidentiel a déclaré à la presse que les troubles n'étaient "pas à craindre si les élections se déroulaient de manière honnête".
"J'ai voté Koulov. On est aujourd'hui dans une situation difficile, il nous faut un militaire pour remettre de l'ordre", a dit Vladimir, 58 ans.
"Aucun homme politique n'a rien fait de bien pour le pays", a déclaré pour sa part Assan, 43 ans, qui a décidé de boycotter les législatives.
Selon des sondages, au moins six partis ont une chance de passer la barre des 5% nécessaires à une entrée dans ce Parlement de 120 sièges dont deux partis de centre-gauche soutenant le gouvernement intérimaire, le parti Ata-Meken et le Parti social-démocrate du Kirghizstan (SDPK).
Le Ar-Namys de Felix Koulov, soutenu par Moscou ainsi que le parti nationaliste Ata-Jourt, farouchement opposé aux aspirations des minorités ethniques du pays, devraient également être représentés à l'Assemblée.
Une percée d'Ata-Jourt laisse craindre un retour aux violences dans le Sud, où la minorité ouzbèke, principale victime des violences de juin, représente par endroits la moitié de la population.
Le Kirghizstan a tenu dimanche, sans incident sérieux connu à la fermeture des bureaux de vote, des élections législatives cruciales, censées marquer l'avènement de la première démocratie parlementaire d'Asie centrale après le renversement sanglant du régime en avril."Le vote pour les législatives s'est achevé au...