À l'issue d'une réunion hier de son conseil exécutif, la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL) a appelé tous les syndicats des secteurs privé et public à amorcer une série de réunions en vue d'initier « le plus grand mouvement de protestation » à l'échelle du pays, « en usant de tous les moyens démocratiques légaux - manifestations, grèves et sit-in ».
Dans un communiqué, la confédération a souligné que cet appel n'est autre qu'une conséquence à l'indifférence dont a fait preuve le gouvernement vis-à-vis de ses multiples demandes, regrettant à cet égard « qu'aucune de ses réclamations n'ait été prise en compte dans le projet de budget 2011 ». La CGTL exige notamment une correction des salaires, à la lumière de la « hausse flamboyante des prix, qui ont augmenté de 25,2 % entre 2008 et 2009, selon un document soumis par la ministre (des Finances) Raya el-Hassan elle-même », ainsi qu'une levée de la TVA sur l'essence et le mazout et l'interdiction de toute hausse des frais de scolarité.
Notons que dans son communiqué, la CGTL n'a précisé aucune date à cette éventuelle mobilisation populaire.