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Iran: flambée du dollar après l'arrêt des ventes de devises aux particuliers

Les banques iraniennes ont arrêté ces derniers jours de délivrer des devises étrangères aux particuliers, provoquant une flambée du dollar chez les changeurs qui voient dans cette situation un effet direct des sanctions internationales contre l'Iran.
En quelques jours, le dollar qui cotait 10.500 rials au début de la semaine a bondi à 12.500 rials mercredi chez les changeurs assaillis par les demandes, au fur et à mesure que les banques cessaient, sans explication, de délivrer des devises aux particuliers.
Pour tenter de ramener le calme, la banque centrale iranienne a publié un communiqué affirmant que l'Iran avait "augmenté ses réserves", et qu'elle continuerait à vendre de l'or et des devises aux professionnels.
Cela a entraîné un fléchissement du billet vert redescendu jeudi (premier jour du week-end) sous les 12.000 rials chez les changeurs du centre de Téhéran, a constaté l'AFP.
Le gouverneur de la banque centrale iranienne, Mahmoud Bahmani, a indiqué de son côté jeudi aux médias iraniens l'intention de la Banque centrale, qui soutient depuis des années le cours de la monnaie iranienne à un niveau très élevé, de ramener le dollar à moins de 10.600 rials d'ici la fin de la semaine prochaine.
Mais le robinet semble durablement fermé dans les banques, dont plus aucune ne délivrait jeudi de devises aux particuliers sans justificatifs, selon une enquête de l'AFP.
Seuls quelques rares établissements acceptaient encore de délivrer un maximum de 500 USD par personne aux voyageurs sur présentation d'un passeport et d'un billet d'avion, au taux attractif de 10.500 IRR en vigueur au début de la semaine, provoquant des files d'attentes importantes, a constaté l'AFP.
L'arrêt de la vente de devises par les banques aux particuliers, intervenu progressivement au cours des dernières semaines sans être annoncé ni expliqué par les autorités, renvoie à une situation que l'Iran a connue durant la guerre contre l'Irak (1980-88) et qui n'avait été normalisée que dans les années 1990.
La plupart des banques continuaient en revanche jeudi à alimenter les officines des changeurs, qui s'accordaient à estimer que cette tension sur le billet vert était liée au durcissement des sanctions internationales contre l'Iran.
"Nous ne pouvons plus opérer de transferts bancaires avec Dubaï, c'est la conséquence des sanctions. La hausse du dollar en est le résultat direct", a expliqué à l'AFP un changeur qui a requis l'anonymat.
Les Emirats arabes unis, notamment Dubaï, par ou transitent entre le tiers et la moitié des importations iraniennes --légales et de contrebande-- sont le premier partenaire commercial et la principale base arrière financière de l'Iran.
Les banques émiraties ont interrompu en août la plupart des transactions avec l'Iran, provoquant une chute de 50% des échanges entre les deux pays selon les estimations début septembre d'un responsable du Conseil iranien des affaires à Dubaï.
Les Emirats se sont alignés sur un durcissement des sanctions économiques contre Téhéran décidé cet été par les Etats-Unis et l'Union européenne, dans la foulée d'une nouvelle condamnation de la politique nucléaire de l'Iran par le Conseil de sécurité des Nations unies le 9 juin.
"Les autorités essayent d'amortir le coup, mais elles n'y arriveront pas sur le long terme, et le dollar repartira à la hausse", pronostiquait jeudi un changeur interrogé par l'AFP.
Les banques iraniennes ont arrêté ces derniers jours de délivrer des devises étrangères aux particuliers, provoquant une flambée du dollar chez les changeurs qui voient dans cette situation un effet direct des sanctions internationales contre l'Iran.En quelques jours, le dollar qui cotait 10.500 rials au début de la semaine a bondi à...