Durant les trois jours de blocage du pont de Naccache, les 27, 28 et 29 septembre, pour l'organisation d'un fashion show, la congestion du trafic routier occasionne une perte sèche à l'économie du pays. De combien ?
Essayons d'en faire une estimation grossière en termes de PIB (produit intérieur brut), un indicateur de l'ensemble des revenus annuels de la population résidente.
Rappelons d'abord que le PIB est généré par le nombre d'heures de travail de la population active. Le travail est compris ici dans son sens large : par exemple, même une dame qui fait son shopping crée de la valeur ajoutée en achetant, donc elle « travaille », puisque le PIB n'est autre que la somme de toutes les valeurs ajoutées créées dans l'économie. Cette relation de cause à effet travail-PIB implique que toute minute de travail participe au PIB et que, par conséquent, toute minute perdue (non travaillée) représente un manque à gagner en termes de PIB.
Ainsi, quand on perd 45 précieuses minutes (c'est une moyenne, certains automobilistes y passent 1h30, d'autres 15 minutes, selon l'heure) dans le goulot d'étranglement causé par le blocage du pont de Naccache, le PIB est affecté. En supposant que 10 % de la population active emprunte ce pont (l'un des responsables du fashion show, contacté par téléphone, a même admis que 20 % « seulement » du trafic est affecté), les 45 minutes perdues, qui représentent près de 10 % des 8 heures de travail réglementaires, réduisent le PIB de 1 % (0,10 x 0,10 = 0,01), soit une perte sèche d'un million de dollars par jour pour un PIB annuel de l'ordre de 30 milliards (1 % de 30 milliards à diviser par 300, le nombre de jours de travail par an).
Le ministre des Travaux Publics et des Transports ainsi que le mohafez du Mont-Liban, en délivrant le permis aux organisateurs de cet événement, par ailleurs tout à fait louable (mais pas à ce endroit !),
ont-ils réfléchi, en tant que responsables de l'intérêt national, à la question suivante : qui indemnisera ce pauvre citoyen, dont les nerfs sont déjà suffisamment éprouvés par la situation politique ambiante, de cette perte de 3 millions de dollars en 3 jours ?
*Ancien secrétaire général du CDR
Essayons d'en faire une estimation grossière en termes de PIB (produit intérieur brut), un indicateur de l'ensemble des revenus annuels de la population résidente.
Rappelons d'abord que le PIB est généré par le nombre d'heures de travail de la population active. Le travail est compris ici dans son sens large : par exemple, même une dame qui fait son shopping crée de la valeur ajoutée en achetant, donc elle « travaille », puisque le PIB n'est autre que la somme de toutes les valeurs ajoutées créées dans l'économie. Cette relation de cause à effet travail-PIB implique que toute minute de travail participe au PIB et que, par conséquent, toute minute perdue (non travaillée) représente un manque à gagner en termes de PIB.
Ainsi, quand on perd 45 précieuses minutes (c'est une moyenne, certains automobilistes y passent 1h30, d'autres 15 minutes, selon l'heure) dans le goulot d'étranglement causé par le blocage du pont de Naccache, le PIB est affecté. En supposant que 10 % de la population active emprunte ce pont (l'un des responsables du fashion show, contacté par téléphone, a même admis que 20 % « seulement » du trafic est affecté), les 45 minutes perdues, qui représentent près de 10 % des 8 heures de travail réglementaires, réduisent le PIB de 1 % (0,10 x 0,10 = 0,01), soit une perte sèche d'un million de dollars par jour pour un PIB annuel de l'ordre de 30 milliards (1 % de 30 milliards à diviser par 300, le nombre de jours de travail par an).
Le ministre des Travaux Publics et des Transports ainsi que le mohafez du Mont-Liban, en délivrant le permis aux organisateurs de cet événement, par ailleurs tout à fait louable (mais pas à ce endroit !),
ont-ils réfléchi, en tant que responsables de l'intérêt national, à la question suivante : qui indemnisera ce pauvre citoyen, dont les nerfs sont déjà suffisamment éprouvés par la situation politique ambiante, de cette perte de 3 millions de dollars en 3 jours ?
*Ancien secrétaire général du CDR
Durant les trois jours de blocage du pont de Naccache, les 27, 28 et 29 septembre, pour l'organisation d'un fashion show, la congestion du trafic routier occasionne une perte sèche à l'économie du pays. De combien ?Essayons d'en faire une estimation grossière en termes de PIB (produit intérieur brut), un indicateur de l'ensemble des revenus annuels de...
commentaires (0)
Commenter