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Lifestyle - Peinture

Artistes flamands et français au XVIIe siècle : des liens insoupçonnés

Une exposition au musée Jacquemart-André à Paris.
Entre peintres du Nord et artistes français, le courant passait au XVIIe siècle, souligne une exposition du musée Jacquemart-André à Paris qui s'attache à pister les liens artistiques parfois insoupçonnés entre la France et les provinces du Nord à l'époque. « Rubens, Poussin et les peintres du XVIIe siècle », qui s'est ouverte hier (jusqu'au 24 janvier), est l'aboutissement d'une « enquête » menée par le conservateur du musée, Nicolas Sainte Fare Garnot, et par le directeur du Centre de documentation du patrimoine flamand, Jan De Maere.
« On évoque toujours le lien de la France avec l'Italie, l'influence italienne sur la France. Notre propos est de montrer qu'à côté de cette influence, celle des provinces du Nord a beaucoup compté », déclare à l'AFP M. Sainte Fare Garnot, spécialiste de la peinture française du XVIIe siècle. L'exposition présente 62 tableaux, dont un quart proviennent de collections privées européennes. Plusieurs musées étrangers (Liège, Oxford) et de province (Lille, Nantes, Rennes) ont également prêté des œuvres. Au début du XVIIe siècle, « l'école baroque flamande a eu une forte influence sur les artistes français », selon le commissaire.
Le maître du baroque, Pierre Paul Rubens (1577-1640), vient à Paris en 1625 avec une série de tableaux commandés par Marie de Médicis, reine de France et veuve d'Henri IV. Destinés à orner le palais du Luxembourg à Paris, ils sont désormais au musée du Louvre. L'exposition présente l'Allégorie du bon gouvernement réattribué récemment à Rubens. Les artistes d'origine flamande reçoivent toute une série de commandes royales, notamment Philippe de Champaigne (né en 1602 à Bruxelles et devenu français par la suite), dans le domaine du portrait.
Cette forte présence à Paris incite des artistes français à s'inspirer des sujets flamands, à l'instar des frères Le Nain dont on peut admirer Le Concert (vers 1650) ou Les joueurs de cartes (vers 1635). À partir de 1630, les artistes français élaborent un nouveau langage pictural, le classicisme français. Eustache Le Sueur, à Paris, cultive un style épuré où priment le dessin et la composition. Pour sa part, Nicolas Poussin (1594-1665), qui incarne cette école classique, travaille beaucoup à Rome. Il élabore un style original fondé sur l'imitation de l'Antiquité. L'exposition permet de découvrir Mercure, Hersé et Aglaure (vers 1624), une œuvre de jeunesse chargée d'érotisme.
À son tour, le classicisme va influencer les peintres des provinces belges, notamment ceux de la principauté de Liège comme Gérard de Lairesse (1640-1711). « Il y a donc eu toute une série d'influences croisées. On a reçu d'une main. On a renvoyé d'une autre », fait valoir M. Sainte Fare Garnot.
Entre peintres du Nord et artistes français, le courant passait au XVIIe siècle, souligne une exposition du musée Jacquemart-André à Paris qui s'attache à pister les liens artistiques parfois insoupçonnés entre la France et les provinces du Nord à l'époque. « Rubens, Poussin et les peintres du XVIIe...

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