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Coran : alerte planétaire d'Interpol contre une "menace terroriste"

L'organisation de coopération policière Interpol a lancé jeudi une "alerte globale" à ses 188 pays membres, mettant en garde contre des "attaques violentes" et une "menace terroriste" si le projet d'un groupe chrétien américain de brûler des exemplaires du Coran est mis en oeuvre.

Le pasteur Terry Jones, qui dirige une petite église en Floride (sud-est des États-Unis), compte brûler 200 exemplaires du Coran samedi, jour anniversaire des attentats du 11 septembre 2001./

"Interpol a lancé aujourd'hui une alerte globale à ses 188 pays membres, à la demande du ministre pakistanais de l'Intérieur (...), en raison de la forte possibilité d'attaques violentes visant des innocents, si le projet d'un pasteur aux États-Unis de brûler des exemplaires du Coran se concrétise", a expliqué l'organisation, basée à Lyon (centre-est) dans un communiqué.
"L'une des principales fonctions d'Interpol est de prévenir le crime, et comme nous sommes prévenus d'une menace crédible à la sécurité publique (...), il en va de notre devoir de transmettre cette information aux agences de maintien de l'ordre dans le monde, afin qu'elles prennent les mesures appropriées", a déclaré le secrétaire général d'Interpol, Ronald K. Noble, cité dans le communiqué.
"Bien que nous ne disposions d'aucun détail spécifique sur la forme que pourraient prendre des attaques terroristes, il est clair que si l'autodafé des Coran se déroule comme prévu, il y aura des conséquences tragiques, qui pourraient coûter la vie à de nombreux innocents", a-t-il ajouté.
Le projet de brûler samedi des exemplaires du Coran suscite depuis plusieurs jours l'inquiétude de nombreuses personnalités à travers le monde, du Vatican au monde islamique.
Jeudi, le président américain Barack Obama a ainsi jugé qu'il s'agissait d'une "aubaine pour el-Qaëda", mettant en danger la vie des soldats des forces internationales en Afghanistan et en Irak, et d'un "geste destructeur" et "complètement contraire aux valeurs de l'Amérique".
Le département d'État a invité les ambassades américaines à évaluer la menace que peut représenter pour elles l'éclosion de cette polémique. Plusieurs postes diplomatiques ont déjà "publié des messages de mise en garde", a précisé la diplomatie américaine.
Le pasteur Terry Jones, qui dirige une petite église en Floride (sud-est des États-Unis), compte brûler 200 exemplaires du Coran samedi, jour anniversaire des attentats du 11 septembre 2001.
L'initiative de ce groupuscule d'une cinquantaine de membres est censée glorifier le souvenir des victimes des attentats. Elle survient à un moment particulièrement sensible: les musulmans doivent célébrer autour du 10 septembre la fin du ramadan et les autorités aux États-Unis craignaient déjà avant cette polémique une montée du sentiment antimusulman.
L'autodafé prévu ne peut être interdit en soi, le premier amendement de la Constitution américaine garantissant la liberté d'expression.
Le pasteur Jones a toutefois indiqué jeudi qu'il ne "pourrait pas ignorer" un éventuel appel des autorités américaines à annuler la manifestation.
"Interpol a lancé aujourd'hui une alerte globale à ses 188 pays membres, à la demande du ministre pakistanais de l'Intérieur (...), en raison de la forte possibilité d'attaques violentes visant des innocents, si le projet d'un pasteur aux États-Unis de brûler des exemplaires du Coran se concrétise", a expliqué...