Dans un rapport confidentiel, dont l'AFP a eu connaissance lundi à Vienne, l'agence onusienne a noté que la Syrie "n'a pas coopéré avec l'agence depuis juin 2008 sur les sujets non résolus liés au site de Dair Alzour et les trois autres lieux qui y seraient reliés."
"Par conséquent, l'agence n'a pas pu progresser dans l'enquête sur les questions en suspens liées à ces sites", selon le rapport.
Les Etats-Unis accusent la Syrie d'avoir voulu construire secrètement un réacteur nucléaire sur le site de Dair Alzour dans le désert, avec l'aide de la Corée du Nord, avant qu'il n'ait été bombardé par l'aviation israélienne en septembre 2007.
L'AIEA avait déjà affirmé par le passé que les installations sur ce site présentaient certaines des caractéristiques d'un centre nucléaire.
Des inspecteurs de l'agence avaient aussi repéré "des traces importantes" d'uranium fabriqué sur le site même, un fait que Damas n'a toujours pas expliqué.
L'agence a également demandé l'accès de ses inspecteurs aux trois sites présumés reliés à Dair Alzour, sans succès jusqu'à présent.
"Comme le temps passe, certaines des informations nécessaires concernant le site de Dair Alzour se détériorent, voire sont déjà totalement perdues. Après deux ans d'enquête rendus difficiles par le manque de coopération de la Syrie, il faut que Damas s'engage positivement à travailler sans délai avec l'agence sur ces questions", a noté l'AIEA.
Ce rapport sur la Syrie, ainsi que celui sur l'Iran, fera l'objet de discussions lors de la réunion d'automne des 35 membres du Conseil des Gouverneurs de l'AIEA, la semaine prochaine à Vienne.
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