"Avant-hier, nous avons fait une démarche à Téhéran en coordination avec la présidence belge de l'Union européenne: notre ambassadeur a rencontré les autorités iraniennes qui nous ont dit qu'aucune décision n'était encore prise", a déclaré le ministre, cité par l'agence Ansa, sur une radio italienne.
M. Frattini était interrogé sur une possible lapidation de la condamnée dès vendredi, à la fin du ramadan. Son fils, Sajjad Mohammadi-Ashtiani, 22 ans, a ainsi déclaré lundi craindre l'exécution de la sentence après la fin du Ramadan.
M. Frattini a également "invité" son homologue iranien Manouchehr Mottaki "à Rome" pour un entretien sur cette question. Alors que son homologue français Bernard Kouchner s'est dit lundi prêt à aller à Téhéran, M. Frattini a souligné que l'Europe a "décidé" de suspendre les visites ministérielles en Iran "tant que le dialogue sur le dossier nucléaire" est interrompu.
Dimanche, tout en réaffirmant son "plein respect de la souveraineté iranienne" et en se défendant de toute "ingérence", M. Frattini avait demandé "un geste de clémence" aux autorités iraniennes.
Sakineh Mohammadi Ashtiani a été condamnée à mort par lapidation en 2006 pour adultère et complicité dans le meurtre de son mari.
Cette condamnation a déclenché une vaste campagne internationale pour éviter ce châtiment qui a été provisoirement suspendu.
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