Le porte-parole de l'Autorité palestinienne, Nabil Abou Roudeina, "devrait être plus prudent dans le choix de ses mots", a jugé son homologue du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, cité par l'agence Fars.
Selon Fars, M. Mehmanparast a déploré des propos insultants et contraires aux intérêts des nations musulmanes.
Samedi, M. Roudeina avait répondu avec véhémence aux critiques du président iranien.
Mahmoud Ahmadinejad, "qui ne représente pas le peuple iranien, qui a falsifié les élections et pris le pouvoir par la fraude, n'a pas le droit de parler de la Palestine, de son président ou de ses représentants", avait-il asséné.
"Le président (Mahmoud) Abbas a été (lui) élu lors d'élections libres", avait poursuivi le porte-parole de l'Autorité palestinienne, ajoutant "nous défendons nos droits nationaux et nos intérêts nationaux".
Vendredi, commentant à l'occasion de la "journée de Qods" (Jérusalem) la reprise de pourparlers directs de paix à Washington, M. Ahmadinejad avait qualifié M. Abbas d'"otage" d'Israël.
"Qui représentent-ils? Que veulent-ils négocier? Qui leur a donné le droit de vendre le moindre pouce de territoire palestinien?", avait-il enchaîné en visant les négociateurs palestiniens. "Le peuple de Palestine et les peuples de la région ne leur permettront pas de vendre aux ennemis le moindre pouce de terre palestinienne."
Le régime iranien, ennemi juré d'Israël dont il prédit régulièrement la disparition, soutient le mouvement islamiste Hamas qui contrôle la bande de Gaza et s'oppose à tout compromis avec l'Etat hébreu.
Les négociations israélo-palestiniennes, interrompues fin 2008 avec l'offensive de l'Etat hébreu contre Gaza, ont repris jeudi dernier à Washington.
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