À une semaine de la fin officielle du délai sollicité pour mener des contacts au sujet de l'acte d'accusation, le procureur Daniel Bellemare a annoncé, dans une interview à un média libanais, que l'acte d'accusation ne paraîtra pas au cours du mois de septembre, mais « le plus rapidement possible », alors qu'un chef d'État européen aurait confié à un autre média libanais que l'acte d'accusation est prévu pour le mois de décembre et un autre responsable occidental aurait déclaré que la décision serait entre les mains des États-Unis. L'annonce de Bellemare constitue-t-elle le début d'un processus qui serait le fruit des efforts diplomatiques entrepris par la Syrie et l'Arabie saoudite et qui viserait, soit à modifier le contenu de l'acte d'accusation, soit à le laisser en suspens pour une longue période de temps ? Ou au contraire ne s'agit-il que d'un léger report avec un contenu inchangé ? La question est actuellement sans réponse, et le Hezbollah se conforme à la demande de ne pas évoquer ce qu'il considère comme les failles de l'enquête internationale et celles du TSL, en continuant toutefois à préparer ses dossiers et en promettant de les divulguer au cas où... Selon des sources proches, le Hezbollah reste très circonspect sur cette question et il estime que la campagne orchestrée contre lui est loin d'être achevée. Mais il ne veut pas court-circuiter les efforts déployés par les médiateurs de bonne volonté.
Liban - Éclairage
Des efforts syro-saoudiens pour prolonger « la trêve d’avant l’acte d’accusation »
OLJ / Par Scarlett HADDAD, le 03 septembre 2010 à 00h06
À une semaine de la fin officielle du délai sollicité pour mener des contacts au sujet de l'acte d'accusation, le procureur Daniel Bellemare a annoncé, dans une interview à un média libanais, que l'acte d'accusation ne paraîtra pas au cours du mois de septembre, mais « le plus rapidement possible », alors qu'un chef d'État européen aurait confié à un autre média libanais que l'acte d'accusation est prévu pour le mois de décembre et un autre responsable occidental aurait déclaré que la décision serait entre les mains des États-Unis. L'annonce de Bellemare constitue-t-elle le début d'un processus qui serait le fruit des efforts diplomatiques entrepris par la Syrie et l'Arabie saoudite et qui viserait, soit à modifier le contenu de l'acte d'accusation, soit à le laisser en suspens pour une longue période de temps ? Ou au contraire ne s'agit-il que d'un léger report avec un contenu inchangé ? La question est actuellement sans réponse, et le Hezbollah se conforme à la demande de ne pas évoquer ce qu'il considère comme les failles de l'enquête internationale et celles du TSL, en continuant toutefois à préparer ses dossiers et en promettant de les divulguer au cas où... Selon des sources proches, le Hezbollah reste très circonspect sur cette question et il estime que la campagne orchestrée contre lui est loin d'être achevée. Mais il ne veut pas court-circuiter les efforts déployés par les médiateurs de bonne volonté.