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Reprise du dialogue au Proche-Orient: Washington accueille les protagonistes

Après 20 mois d'attente, la reprise du dialogue direct de paix au Proche-Orient joue son prologue mardi à Washington, où Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine, a reçu le président palestinien Mahmoud Abbas avant le dirigeant israélien Benjamin Netanyahu.
Mme Clinton doit consacrer au total six rendez-vous à ce dossier à partir de la mi-journée, à la veille d'un dîner à la Maison Blanche autour du président Barack Obama, et alors que les négociations proprement dites débutent jeudi.
La secrétaire d'Etat et M. Abbas se sont entretenus à l'hôtel de ce dernier. Ils ont posé quelques instants pour les photographes en compagnie notamment de George Mitchell, l'émissaire américain pour le Proche-Orient, et de Jeffrey Feltman, le sous-secrétaire d'Etat américain chargé du dossier.
"Nous parlons des petits-enfants", a plaisanté Hillary Clinton, interrogée par la presse sur l'ordre du jour de la rencontre.
Elle accueillera ensuite successivement au département d'Etat le ministre jordanien des Affaires étrangères Nasser Judeh, son homologue égyptien Ahmed Aboul Gheit, l'ancien président américain Jimmy Carter et le représentant du Quartette (USA, UE, Russie, ONU) Tony Blair.
Elle doit enfin avoir un tête-à-tête avec Benjamin Netanyahu à 19H45 (23H45 GMT).
Les discussions avaient cessé fin 2008, avec l'offensive israélienne sur Gaza. Leur reprise suscite peu d'illusions, en raison avant tout du fossé entre les positions des deux parties.
Les Palestiniens veulent fonder leur Etat sur l'ensemble des territoires occupés par Israël depuis 1967. Ils sont prêts à accepter des échanges, mais cela ne suffira pas à régler la question de Jérusalem: Israël considère la Ville Sainte comme sa capitale indivisible, alors que les Palestiniens veulent que l'est de la ville soit leur capitale.
Le sort des réfugiés palestiniens divise également profondément les parties, tout comme la volonté d'Israël que le futur Etat soit démilitarisé.
La colonisation israélienne, actuellement gelée, est également une menace sur l'ensemble du processus. Les Palestiniens ont déjà prévenu que tout reprise des implantations -le moratoire s'achève en principe le 26 septembre, mais pourrait être prorogé- tuerait dans l'oeuf la négociation.
Les deux parties, quelle que soit leur volonté de progresser, sont enfin fragilisées de façon interne. La coalition droitière de M. Netanyahu est hostile au dialogue, tandis que M. Abbas voit sa légitimité contestée par le Hamas qui dirige Gaza.
Dans une tentative de conjurer les mauvais augures, le président israélien Shimon Peres, qui fut en son temps l'un des acteurs majeurs de ce conflit vieux de plus de 60 ans, a appelé mardi à "renoncer au cynisme et au scepticisme" pour aboutir à un résultat.
Lors d'une réunion à Jérusalem du Congrès juif mondial , M. Peres a encore dit croire que M. Netanyahu était "conscient de l'importance de la mission qui l'attend, et prêt à saisir l'occasion qui s'offre à lui".
Selon plusieurs médias israéliens, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a rencontré secrètement dimanche Mahmoud Abbas à Amman, sous les auspices du roi de Jordanie Abdallah II.
Les protagonistes du bras de fer sont les invités d'un dîner à la Maison Blanche mercredi soir, en compagnie du président égyptien Hosni Moubarak et du roi Abdallah notamment.
Jeudi, Hillary Clinton doit annoncer officiellement la relance des négociations directes censées aboutir à un accord d'ici un an.
Après 20 mois d'attente, la reprise du dialogue direct de paix au Proche-Orient joue son prologue mardi à Washington, où Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine, a reçu le président palestinien Mahmoud Abbas avant le dirigeant israélien Benjamin Netanyahu.Mme Clinton doit consacrer au total six rendez-vous à ce dossier à...