"J'ai dit aux enquêteurs de l'ONU à Amman que l'attaque israélienne était violente par nature et que les Israéliens avaient clairement reçu le +permis de tuer+", a dit à l'AFP Mme Zoabi, qui se trouvait à bord d'un des navires de la Flottille dont l'objectif était de briser le blocus contre la bande de Gaza.
"Il n'ont même pas essayé d'éviter le bain de sang", a-t-elle poursuivi.
Les trois experts de la mission d'enquête du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU se trouvent depuis dimanche à Amman.
D'ici samedi, ils doivent interroger la plupart des 33 Jordaniens qui se trouvaient à bord du Mavi Marmara, le navire où se sont déroulés les affrontements ayant entraîné la mort de neuf activistes turcs.
"J'ai eu le sentiment que les enquêteurs étaient sérieux (...). Ils posaient des questions claires et je leur ai donné des réponses claires. J'ai souligné le fait que les commandos israéliens voulaient tuer les activistes, qui étaient non armés", a encore déclaré Hanin Zoabi.
La présence de Mme Zoabi sur le Mavi Marmara a fait polémique en Israël. Début juillet, une commission du Parlement a recommandé de retirer une partie de ses privilèges à cette députée du Balad (gauche nationaliste arabe).
Les trois enquêteurs doivent eux présenter leur rapport lors de la prochaine session du Conseil des droits de l'Homme, qui se déroulera du 13 septembre au 1er octobre à Genève.
Israël a dénoncé la "partialité" de cette mission, qui s'inscrit en parallèle à celle du panel formé par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, également chargé d'enquêter sur le raid meurtrier.
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