Dans sa déclaration hebdomadaire au journal al-Anba', M. Joumblatt a commenté les derniers événements qui ont secoué Bourj Abi Haïdar à Beyrouth entre des membres du Hezbollah et d'autres des Ahbache. « Les discours d'escalade de part et d'autre résulteront en une tension accrue sur le terrain et dans la rue, a-t-il souligné. Quels que soient les efforts fournis, ils ne réussiront pas à éviter la discorde et réduire la tension grandissante à tous les niveaux. »
Et d'ajouter : « L'incident de Bourj Abi Haïdar, que tout le monde s'est accordé à qualifier d'incident individuel, aurait dû servir de motivation pour raviver les canaux de communication et de rapprochement. Cet incident n'est pas sans rappeler celui qui a coûté la vie à Loutfi Zeineddine, que nous avions insisté à l'époque, ainsi que les autres forces politiques, à considérer comme un acte individuel pour éviter la discorde. Rappelons-nous comment l'armée avait alors arrêté les meurtriers en un temps record et les avait remis à la justice. L'affaire s'était arrêtée là grâce à l'éveil des forces politiques concernées. »
M. Joumblatt a estimé que la proposition d'inclure cet incident sur le menu des discussions de la table de dialogue ne ferait qu'alourdir l'ordre du jour, ce qui serait « sans intérêt ». Il a trouvé plus utile la création de comités de quartier chargés du suivi des revendications de la population, notamment dans les régions pauvres.