Dans une déclaration à la presse, M. Hoss a notamment souligné que les accrochages qui ont opposé il y a quelques jours à Bourj Abi Haïdar le Hezbollah à l'organisation fondamentaliste sunnite al-Ahbache « ne doivent pas se reproduire ». « D'aucuns s'opposent à l'idée d'une démilitarisation de Beyrouth, en se basant sur une argumentation que nous comprenons mais que nous n'approuvons pas. La grande question qui se pose est de savoir comment serait-il possible de garantir que ce qui s'est passé ne se reproduira pas alors que Beyrouth est bondée d'armes et d'éléments armés ? Il serait erroné de penser que notre appel en faveur d'une démilitarisation de Beyrouth signifie que nous voulons abandonner la résistance. »
« Nous sommes de ceux qui pensent qu'il ne saurait y avoir de substitut à la résistance face à l'ennemi sioniste, a déclaré M. Hoss. L'ennemi reste sur pied de guerre à notre frontière sud, et les agressions israéliennes quasi quotidiennes sont en tête de nos priorités nationales. Le Liban est fier du fait qu'il a trouvé les moyens de faire face à ce défi en renforçant le potentiel de la résistance. Nous demeurerons donc attachés à l'existence de la résistance face à Israël. »
Et d'ajouter sur ce plan : « Nous soulignons à nouveau que les événements du mardi noir (à Bourj Abi Haïdar) ne doivent pas se reproduire à Beyrouth. L'existence de la résistance sera en danger tant que Beyrouth est menacée de tels événements. Il faut donc réfléchir à un moyen d'empêcher que cela se reproduise. D'où le fait qu'il est légitime de se poser la question centrale de savoir comment est-il possible de réaliser le projet de démilitarisation de Beyrouth de manière qu'une telle initiative constitue un soutien à la résistance. À défaut, quel serait le substitut à la démilitarisation de Beyrouth ? », s'est interrogé en conclusion M. Hoss.