Moyennant le paiement d'une somme entre 3 000 et 5 000 dollars pour un diplôme, les membres du réseau utilisaient de « faux étudiants » qui venaient passer les examens à la place des étudiants régulièrement inscrits. Ces derniers ont fini par être démasqués par les contrôleurs du ministère et ont reconnu avoir participé à cette affaire de fraude. Ils ont été déférés devant le parquet pour usurpation d'identité et falsification de documents officiels. La majorité de ces cas, qui se répartissent sur plusieurs centres d'examens aux quatre coins du pays, est désormais aux mains de la justice, a ajouté le ministre qui a souligné que « la police judiciaire a pris en charge le dossier pour enquêter sur l'affaire dans la mesure où elle relève d'un réseau organisé, d'où sa gravité ».
Sans pour autant avancer le nombre total d'étudiants concernés par cette opération de fraude, M. Mneimné a affirmé que 25 cas ont été répertoriés à ce jour, affirmant que d'autres personnes sont actuellement poursuivies, et que le ministère envisage actuellement de sanctionner les étudiants qui ont eu recours à ces méthodes en leur retirant leurs diplômes de fin d'études obtenus dans leurs lycées consécutifs.
Selon des informations obtenues par L'Orient-Le Jour, l'affaire a commencé par les aveux d'une jeune femme qui se faisait passer pour quelqu'un d'autre lors de la tenue des examens officiels et qui a fini par dénoncer quatre autres personnes. À partir de là, l'affaire a fait boule de neige et les chefs du réseau ont été identifiés.
Lors de la conférence de presse, le ministre a indiqué que le réseau aurait des ramifications sur l'ensemble du territoire libanais et regroupe des personnes aux diverses spécialisations qui étaient payées des sommes variant entre 200, 300 ou 400 dollars pour passer les examens à la place des autres.
« Le ministère a réussi, en collaboration avec l'inspection pédagogique, à dévoiler ces cas », a affirmé le ministre, soulignant qu'en même temps, certains citoyens « consciencieux avaient alerté le ministère. Ces efforts coordonnés ont permis de démasquer certains d'entre eux pris en flagrant délit et qui ont été éjectés hors des salles d'examens ». Et M. Mneimné de s'engager à suivre l'affaire parallèlement à la justice qui prend son cours et les services de l'ordre qui poursuivent les fraudeurs pour les arrêter.